20 janvier 2013 7 20 /01 /janvier /2013 17:11
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Chère lecrice, cher lecteur, bonjour !

Après avoir découvert le Kif kif café, nous avons l'occasion de pousser la porte du BabDar, situé 85, chaussée de Charleroi à Bruxelles, l'autre établissement mis en scène par Jihad Assabi, propriétaire des lieux.

Des effluves de fleur d'oranger nous accueillent dans l'escalier qui mène à la salle proprement dite. D'emblée, nous avons l'impression de pénétrer dans un riad aussi magique qu'un palais des mille et une nuits, mais revisité par l'imaginaire du propriétaire, un authentique passionné. Bien plus qu'une simple décoration, il s'agit ici d'une réelle esthétique, voire même de l'incarnation d'une philosophie de paix omniprésente, qui se décline en différents symboles. Des éléments traditionnels côtoient des notes Pop art, créant un univers unique. A titre d'exemple, le fil rouge réalisé par Steve Jacobs, enseignant à La Cambre, est un clin d'œil au téléphone arabe, et parcourt une bonne partie de l'établissement, dessinant ici des formes géométriques rappelant mosaïques et volutes, et là quelques dessins plus concrets. Des portraits lumineux de Nelson Mandela et de Mère Teresa occupent un pan de mur, et sont surmontés d'amusantes photos en noir et blanc de personnalités diverses, toutes coiffées d'un fez écarlate qui tient lieu de dénominateur commun. 

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Nous nous asseyons autour d'une table ronde et blanche en fibre de verre, fabriquée au Maroc. Nous découvrons une carte concoctée par la chef Lalla Zakia, fille de l'ancienne cuisinière du roi Hassan II, qui concrétise le rêve du propriétaire de proposer à Bruxelles une cuisine marocaine gastronomique, où se rejoignent tradition et inventivité. 

Après quelques bulles accompagnées de délicates amandes, on nous sert en entrée des petites merguez à la coriandre (7 euros) ainsi qu'un panaché de quatre briouates (9 euros). La qualité du décor trouve son prolongement dans les assiettes, qui offrent saveurs et subtilité.

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Petites merguez Briouates

 

Pour suivre, nous recevons une m'rouzia de veau au ras el hanout (17 euros) et un filet de Saint-Pierre accompagné d'une crème au safran (18 euros). La m'rouzia, un émincé de veau caramélisé, étonne par sa présentation résolument moderne, montée en cercle. Parfaitement tendre, la viande s'harmonise à merveille avec la note caramélisée de la préparation et la structure croquante des amandes, formant un ensemble parfaitement maîtrisé. Le Crozes Hermitage (17 euros la demi-bouteille) qui accompagne le plat est de bonne tenue. Le savoureux Saint-Pierre, très bien cuit, constitue un pont "entre ici et là-bas" comme le précise l'intitulé du plat, et bénéficie pleinement de la note safranée qui l'accompagne. La demi-bouteille de Chardonnay blanc (12 euros) convient bien à ce plat.

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M'rouzia de veau Saint-Pierre au safran

 

En guise de dessert, nous recevons un assortiment spécial de fruits, dont notamment des fraises et des oranges délicatement aromatisées. 

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Nos trois desserts

 

Pour clôturer ce repas, nous prenons encore un thé à la menthe, servi avec des amandes. 

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Nous avons passé une excellente soirée au BabDar, qui nous a séduits par la personnalité du cadre, tout à la fois dépaysant, d'un goût très sûr et d'une authentique originalité, par la qualité de la cuisine, aussi raffinée que savoureuse et inventive, et par l'accueil, extrêmement convivial, du personnel comme du patron. Pour un budget d'environ 50 euros par personne, apéritif et vin compris, le rapport qualité-prix s'avère particulièrement avantageux. 

Faut-il aller au BabDar ? C'est un coup de cœur ! Alors... oui, évidemment.

Catherine et Daniel

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