Tables et voyages

Jeudi 5 août : Tsagarada – Palaios Panteleimonas

Après un dernier petit déjeuner à l’hôtel, nous quittons Tsagarada en direction du Mont Olympe, notre prochaine étape. Nous passons par Milies sans nous y arrêter, puis faisons une halte à Visitza, avec sa jolie place agréablement ombragée de platanes.

Nous nous arrêtons une deuxième fois non loin de là, dans le petit village de Pinakates, le temps de faire la rencontre d’un Anversois établi ici depuis 20 ans. Ce charmant monsieur nous recommande de faire un tour sur la petite place de l’église, absolument adorable, où nous prenons un jus d’orange.

Nous reprenons la route en direction de notre étape du jour, Palaios Panteleimonas, un village hors du temps construit sur les pentes du Mont Olympe. Notre auberge pour les deux nuits à venir est le B&B Feggaropetra Inn Magic Mountain House, une ancienne maison traditionnelle, envoûtante par sa construction et le foisonnement de la décoration, réalisée par l’hôtesse. Nous profitons de ce havre de paix privilégié avec vue imprenable sur la mer Égée depuis notre chambre avant de partir explorer les ruelles du joli village proprement dit.

Nous prenons notre dîner chez Xani, recommandé par nos hôtes, qui propose une cuisine traditionnelle. Nous optons pour un plat de poulet aux herbes ainsi qu’une préparation d’aubergines, courgettes, tomates et feta, le tout arrosé d’un vin blanc maison.

Nous profitons des dernières lueurs du jour confortablement installés à la terrasse de notre B&B, avant de regagner notre chambre.

Vendredi 6 août : Palaios Panteleimonas – Dion - Palaios Panteleimonas

Nous entamons la journée par un somptueux petit déjeuner concocté par nos hôtes, Mario et son épouse. Nous repassons ensuite par les rues du village, en pleine effervescence en raison du tournage d’une série télévisée, avec costumes d’époque.

Pour terminer la matinée, nous visitons le site archéologique de Dion, dont les vestiges les plus anciens (sanctuaires de Déméter et de Zeus) datent du 6^e siècle avant Jésus-Christ. Le site s’articule autour d’une voie centrale pavée particulièrement bien conservée, bordée de vestiges de maisons, et ponctué ici et là de quelques statues.

Notre intention est de clôturer notre journée par une petite randonnée dans le canyon d’Enipea, mais une fois rendus au point de départ, nous découvrons que l’accès est fermé en raison du risque d’incendie, trop élevé. Nous nous contentons donc de nous désaltérer au petit café installé près de l’entrée, tout en profitant de la superbe vue des alentours.

Nous revenons à l’hôtel, et passons les dernières heures chaudes de l’après-midi bien au calme dans notre chambre avant de partir prendre notre dîner dans une taverne ombragée sur la place du village. Au menu, souvlaki d’agneau et boulettes de viande, deux spécialités.

Samedi 7 août : Palaios Panteleimonas – Vergina – Pella - Thessalonique

Après un copieux petit déjeuner, nous prenons congé de nos hôtes et mettons le cap sur Thessalonique, la destination finale de notre voyage. Nous faisons tout d’abord une halte à Vergina, où se trouve le site archéologique d’Aigai, première capitale du royaume de Macédoine. Nous visitons l'extraordinaire grand tumulus qui abrite l’ensemble des tombeaux royaux, et notamment celui de Philippe II, père d’Alexandre le Grand, découvert en 1977. On pénètre dans les entrailles du grand tumulus en abandonnant progressivement la lumière du jour, ce qui autorise une muséographie intime, propice au recueillement, où la pénombre ambiante met pleinement en valeur les objets exposés. Outre les trois tombeaux qu’abrite le tumulus, les vitrines du musée recèlent un incroyable trésor : larnax en or massif, bouclier d’or et d’ivoire, couronnes en or, urnes et récipients divers en argent, etc. Toutes ces merveilles, qui datent d’il y a 2300 ans, sont intactes et paraissent avoir été réalisées aujourd’hui même !

Notre halte suivante est pour le site archéologique de Pella, nettement moins interpellant. La capitale de Philippe II est aujourd’hui une accumulation de vestiges de maisons et constructions diverses, érigées sur une grande surface dénudée et parsemée de quelques mosaïques, certes remarquables, mais peu mises en valeur. La longue visite de Vergina et la chaleur implacable ont raison de notre énergie. Nous faisons l’impasse sur le musée de Pella, pourtant très réputé ,et poursuivons notre route jusqu’à Thessalonique pour rejoindre notre hôtel, The Caravan, un mariage réussi entre design décalé et bâtiment ancien.

Pour notre dîner, nous avons épinglé deux adresses qui nous semblent dignes d’intérêt, mais la première des deux s’avère fermée… et la seconde affiche complet pour la soirée. Nous nous promenons au hasard des rues en quête d’un établissement susceptible de nous plaire, prenons place à une terrasse le temps d’un cocktail, puis, l’heure avançant, finissons par renoncer au repas et rentrons à l’hôtel.

Dimanche 8 août : Thessalonique

Le petit déjeuner de l’hôtel est particulièrement savoureux et soigné, de quoi compenser largement notre diète de la veille. Vers 9 heures, Dimitris, notre guide du jour, vient nous chercher à l’hôtel pour une balade de quelques heures à travers la ville, histoire d’en découvrir les monuments les plus signifiants.

Nous commençons par la basilique Hagios Demetrios, où on célèbre justement l’office. Nous sommes particulièrement séduits par la qualité des voix des chantres, et la beauté de cette liturgie. Une visite de la crypte de la basilique permet de se rendre compte de la succession de cultures ayant façonné les lieux. Nous passons ensuite par un ancien hammam reconverti en lieu d’exposition sur les réfections architecturales de la ville à l’issue du terrible incendie de 1917, qui avait détruit les trois quarts de la ville. Tout en montant dans la ville haute, nous découvrons d’autres églises ornées de superbes fresques et mosaïques.

Nous atteignons les remparts bien conservés, que nous longeons jusqu’à la tour d’Alysseos, avant de redescendre vers la mer et de découvrir au passage la maison d’Atatürk, la rotonde Galère, et la tour blanche, au bord de l’eau.

Thessalonique a souffert des nombreuses destructions dues aux incendies, puis de l’urbanisation des années 60, mais on peut encore heureusement admirer d’élégantes maisons de style ottoman, art déco, etc.

Nous quittons notre guide Dimitris et, assoiffés, prenons un verre à bord d’un bateau-bar, l’occasion de découvrir la ville depuis quelques encablures au large. Nous faisons encore un saut jusqu’à la célèbre sculpture des Parapluies, signée Giorgos Zangolopoupos, avant de regagner la fraîcheur de notre chambre hôtel.

Pour notre dernière soirée en Grèce, nous optons pour le Rouga, une adresse typique et sympathique, où nous dégustons un solide assortiment de mezzés et un plat de pâtes aux scampis et poivrons.

Lundi 9 août : Thessalonique – Bruxelles

Le chauffeur prévu vient nous chercher à l’hôtel et nous dépose à l’aéroport de Thessalonique vers 9 heures du matin. Notre avion décolle à 10h55, et nous atterrissons à Bruxelles un peu avant midi, après un peu plus de trois heures de vol.

En résumé, outre l’occasion tant attendue d’échapper enfin au confinement des derniers mois, ces trois semaines en Grèce nous ont permis de découvrir un magnifique pays, riche et varié, où la culture et l’histoire omniprésentes sont toujours de plain-pied avec la vie quotidienne. Partout, nous avons été accueillis avec énormément de gentillesse et de serviabilité. La cuisine est souvent simple, mais préparée avec d’excellents produits, et servie généreusement. Sans doute est-il plus indiqué d’éviter une période aussi chaude de l’année (les températures, précisons-le, étaient supérieures aux moyennes habituelles), d’autant que la plupart des sites à visiter nécessitent de gravir des montées...  

Faut-il aller en Grèce ? Allez-y sans hésiter et, comme nous, pensez à y retourner dès que l’occasion se présentera.