17 mai 2015 7 17 /05 /mai /2015 12:05
Boury

Chère lectrice, cher lecteur, bonjour !

Le restaurant Boury (1 étoile et 17/20 chez Gault&Millau) est situé Diksmuidsesteenweg 53 à Roulers (Roeselare), dans une maison mitoyenne aménagée avec goût et sobriété. Tim Boury et son épouse prévoient néanmoins de s'installer dans une villa plus spacieuse en 2016, qui proposera également quelques chambres.

Nous avions réservé la formule "Bed & Boury", qui propose un menu sept services (champagne, vins assortis, café et eau compris), une nuit au tout nouvel hôtel Mercure (petit déjeuner inclus) ainsi que le transport en voiture vers et depuis le restaurant, pour un prix total de 409 euros pour deux personnes.

Le champagne, un Gervais Gobillard, tient bien la route et se voit très vite accompagné d'une première mise en bouche constituée d'un croustillant italien, d'une crème de pois chiches et de petites tomates marinées.  Des préparations toutes simples et bien exécutées. 

Trois mises en bouche

Trois mises en bouche

La première dégustation proprement dite décline coque, concombre, quinoa et yaourt. Une préparation toute fraîche, avec une petite glace herbacée moulée en forme de coque.

Dégustation coque

Dégustation coque

La deuxième mise en bouche est un mini-hamburger avec gamba, crème d'anchois et cœur de laitue, une préparation aussi minuscule que précise.

Dégustation mini-hamburger

Dégustation mini-hamburger

On repasse avec le champagne, et on nous sert en troisième dégustation un saumon mariné avec fromage de chèvre et crunch de gingembre. Nous apprécions la texture très agréable du saumon et l'heureux mariage avec l'espuma de fromage de chèvre.

Dégustation saumon et chèvre

Dégustation saumon et chèvre

La quatrième et dernière dégustation est un flan d'oignon avec lard laqué et légume en tempura, aux légères notes asiatiques. 

Dégustation flan d'oignon et lard

Dégustation flan d'oignon et lard

Nous entrons maintenant dans le vif du sujet, avec le premier plat du menu, un bar de ligne avec cannelloni de nouilles de sarrasin, shiso, citron mariné, daikon et concombre. Le poisson est parfait, tant en termes de fraîcheur que de cuisson, et le plat exhale cette fois encore des saveurs orientales, parfumées et fines. Dans notre verre, le premier vin servi, un Schlossgut Ebringen 2013, Weissburgunder Baden.

Bar de ligne

Bar de ligne

La préparation suivante propose de l'aiglefin avec structure d'artichaut barigoule, lavande de mer et salicorne. Ici encore, la préparation du poisson est parfaite, et nous apprécions les saveurs affirmées de la composition. Elle est accompagnée d'un vin d'Espagne, un Via Edetana 2013, à base de Grenache blanc et Viognier.

 

Aiglefin

Aiglefin

Pour le plat suivant, on nous sert un Pittnauer Saint Laurent Dorflagen 2013, un vin autrichien que nous apprécions plus que les précédents. Il accompagne avec justesse un tartare de bœuf wagyu, avec asperges blanches et fromage "Groendal" de Rumbeke, des ingrédients d'excellente qualité pour un plat très agréable. 

Bœuf wagyu

Bœuf wagyu

Nous revenons au vin blanc avec un Main Divide néo-zélandais, Chardonnay 2012 de la Waipara Valley. Sur notre assiette, une préparation de homard de l'Escaut oriental avec ail noir, jeunes épinards et fèves des marais, qui nous arrive en deux temps : la préparation dans l'assiette proprement dite, et un mini-barbecue de table où le homard est grillé aux branches de pin. Ceci lui confère une saveur fumée toute particulière, qui soutient avec puissance le goût corsé de la sauce.

 

Homard de l'Escaut oriental

Homard de l'Escaut oriental

Retour au vin rouge, un Passitivo Primitivo des Pouilles, servi avec un canard de Challans, jeunes carottes, girolles, asperges et tamarin. Une viande parfaitement cuite, présentée simplement, avec la touche originale de la sauce au tamarin.

Canard de Challans

Canard de Challans

Daniel choisit d'ajouter au menu une sélection de fromages en option (13 euros), excellents et servis avec soin, accompagnés d'un verre de Madère, "4" de la réserve Rainwater.

Fromages

Fromages

Nous arrivons au premier dessert, une composition de cacahuètes, chocolat et White russian. Un dessert à fondre de plaisir ! Il est servi avec un Vino de misa, dulce superior espagnol.

Cacahuètes et chocolat

Cacahuètes et chocolat

Notre deuxième dessert est une rafraîchissante déclinaison de fraises, rhubarbe, yaourt et verveine, accompagnée d'un petit cocktail à la fraise et à la rhubarbe.

Fraises et rhubarbe

Fraises et rhubarbe

Pour accompagner notre café, nous recevons encore un assortiment de six mignardises, auxquelles nous ne résistons pas malgré nos estomacs bien remplis.

Mignardises

Mignardises

En conclusion, le Boury a été pour nous l'occasion d'une belle découverte, avec une cuisine inspirée, des cuissons justes et des saveurs précises et reconnaissables, souvent agrémentées d'une discrète note orientalisante. Un repas sans aucune fausse note, festif de bout en bout, un service aimable et d'une grande efficacité, et un excellent rapport qualité-prix ( hors arrangement, ce menu est proposé à 95 euros sans les vins). Seul petit bémol : les vins nous paraissent un peu en-deçà de la qualité des mets. Cerise sur le gâteau : c'est Tim Boury en personne qui nous ramène en voiture à l'hôtel à l'issue du repas, l'occasion d'échanger quelques mots avec ce jeune chef talentueux, dynamique et sympathique.

Faut-il aller chez Boury ? Très certainement, car vous ne manquerez pas d'y trouver une cuisine créative et de qualité pour un prix abordable dans cette catégorie.

Catherine et Daniel

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