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Le restaurant d'Alain Bianchin est situé 663 Brusselsesteenweg à Jezus-Eik, à un jet de pierre de Bruxelles. Après avoir officié notamment à la Villa Lorraine et au Chalet de la Forêt, Alain Bianchin a ouvert sa propre enseigne, et décroché sa première étoile cette année (15/20 chez Gault & Millau). L'intérieur et simple et sobre, avec de jolies tables modernes en bois. Nous optons pour le menu 'Point à la ligne', proposé au prix de 85 euros sans les vins, que nous accompagnons de la sélection des vins assortis (40 euros).
Nous commençons par deux coupes de champagne, Billecard blanc (16 euros) et rosé (18 euros). Celles-ci sont accompagnées par des olives vertes de Sicile et noires du Lazio, des rillettes de maquereau fumé hautes en saveur et de délicieuses madeleines aux aubergines.
Arrive ensuite un royal de foie gras, parmesan, vieux porto, qui se présente en plusieurs strates que l'on nous recommande de mélanger afin d'apprécier le jeu des saveurs et textures. De fait, il s'agit d'une véritable bombe gustative, à la fois puissante et raffinée.
On nous sert notre premier vin, un domaine Vecchio Collezione 2014, vin corse produit en agriculture raisonnée. Celui-ci fait merveille avec notre première assiette, un crabe nageur de la mer du Nord en fine gelée végétale, laitue de mer, yuzu et herbes, une préparation toute en fraîcheur et en légèreté, avec de subtiles notes marines et végétales.
Nous poursuivons avec un deuxième vin, un Pinot gris 2014 de Ringenbach & Fils, avec une bouche au fruité marqué, des notes de miel et de fruits confits. Parfait pour accompagner notre langoustine aux notes épicées, parfaitement cuite.
Troisième assiette, troisième vin, cette fois-ci du Portugal : un Quinta da Murta 'The wine of Shakespeare', un vin blanc sec, minéral et frais, qui s'harmonise bien avec ce plat marin.
Nous recevons notre premier vin rouge, un Quinta do Corujaõ 2012, portugais lui aussi. Il accompagne une préparation de pigeonneau au sang, rôti au foin. Une assiette plutôt classique, mais magistralement exécutée.
Nous décidons d'ajouter une assiette de fromages affinés par Julien Hazard, proposée au prix de 16 euros. Le plateau offre un choix limité, mais de qualité.
Nous clôturons notre repas par deux douceurs classiques, mais très bien bien exécutées.
L'établissement propose une carte de thés et cafés. Nous y choisissons un Guatemala Antigua, proposé à 5 euros, et accompagné de quatre mignardises, classiques et savoureuses.
En conclusion, nous avons vécu une très bonne expérience culinaire chez Alain Bianchin, et avons apprécié la justesse d'exécution de sa cuisine, basée sur des produits simples et traités sobrement, mais toujours avec grande précision.
De plus, nous avons passé un très agréable moment en fin de repas à discuter avec le chef, qui s'est assis à notre table (nous étions les derniers clients) et a pris le temps de nous parler à bâtons rompus de son expérience dans son nouvel établissement.
Côté prix, l'ardoise de 163 euros par personne, avec le champagne à l'apéritif, le menu le plus coûteux à 5 services, l'assortiment vin et les suppléments fromage et café, se situe dans bonne moyenne pour ce genre d'établissement.
Faut-il aller chez Alain Bianchin ? Très certainement, avec l'assurance de savourer une cuisine très bien exécutée, alliant classicisme et inspiration.
Catherine et Daniel