Vendredi 22 septembre
Afin de nous offrir une pause avant l'automne, nous décidons de mettre le cap sur Naples le temps d'un week-end. Notre avion décolle de Bruxelles-Charleroi à 9h10 pour atterrir à Naples à 11h25 (112 euros par personne). De là, il est très facile de rejoindre le centre-ville en empruntant une navette (5 euros), qui nous dépose place Garibaldi. Quatre stations de métro plus loin, nous arrivons au pied de notre hôtel, le Boutique Hotel Metro 900 (160 euros la nuit avec petit déjeuner), situé dans le bâtiment même de la gare de Mergellina. Comme nous devons attendre avant de pouvoir disposer de notre chambre, nous commençons par une agréable promenade en bord de mer, ponctuée par une petite pause Spritz agrémentée d’une planche de fromage et charcuterie en guise de lunch.
Après avoir pris un peu de repos, nous explorons à pied le quartier de Chiaia, qui s'anime à mesure que le soir tombe. Nous jetons notre dévolu sur la trattoria dell Oca, qui propose une cuisine traditionnelle dans plusieurs petites salles à l’ambiance chaleureuse de style bistrot rétro. Nous y commandons chacun un simple plat de pâtes, des ziti alla genovese ainsi que des liguine con frutti di mare accompagné d’une bière et d’un verre de vin. L’addition s’élève à 45 euros pour deux, un prix tout à fait raisonnable. Nous flânons encore un bon moment dans les rues du quartier et profitons de la température encore très clémente à cette heure tardive.
Samedi 23 septembre
Nous prenons un bon petit déjeuner à l’hôtel, agréablement garni de diverses charcuteries, fromages, sfogliatelle et autres douceurs, puis partons visiter la ville malgré le violent orage qui sévit. Heureusement, le métro se trouve littéralement à deux pas, ce qui nous épargne momentanément la pluie battante. Armés de nos parapluies, nous partons à l’assaut du centre-ville, où seuls quelques touristes bravent les intempéries. Le centre historique se caractérise par son architecture baroque, ses églises, ses palais et ses ruelles étroites.
L'une des places les plus célèbres est la Piazza del Plebiscito, dominée par le Palais royal de Naples et la Basilique San Francesco di Paola. Nous empruntons la Via dei Tribunali, l'une des artères principales du centre historique et célèbre pour ses pizzerias, ses trattorias et ses stands de street food, puis visitons le Duomo, une cathédrale érigée à la fin du 13e siècle affichant une large palette de styles. À l’intérieur, impossible de manquer la ferveur des Napolitains se pressant autour d’une précieuse relique brandie par un prélat local.
Nous poursuivons par la Spaccanapoli, une rue étroite bordée de boutiques, d'églises et de bâtiments historiques qui divise littéralement le centre historique en deux, de la Via Forcella à la Via Benedetto Croce. Vers le milieu de l’après-midi, le soleil revient et nous en profitons pour visiter le Quartieri Spagnoli développé et aménagé aux 16e et 17e siècles pour loger les troupes espagnoles qui occupaient la ville. Le quartier présente un urbanisme atypique, avec des rues étroites et sinueuses formant un véritable labyrinthe de bâtiments hauts et densément construits, conférant au quartier un caractère unique qui en fait l'un des plus authentiques de Naples. On y trouve une multitude de petits magasins, marchés en plein air, ateliers d'artisans et habitants vaquant à leurs activités quotidiennes.
Prenant notre courage à deux pieds, nous grimpons jusqu’à la villa Floridiana située sur la colline de Vomero en empruntant de jolies ruelles en escaliers offrant de pittoresques points de vue.
La villa est entourée d’un parc arboré inspiré des jardins anglais et offre une atmosphère romantique. Située dans l'un des quartiers résidentiels les plus élégants de la ville, elle offre une vue panoramique spectaculaire sur la baie de Naples, le Vésuve, l'île de Capri et la côte amalfitaine.
Relativement fatigués, nous regagnons notre hôtel en vue de nous reposer un peu avant notre repas du soir. Nous sélectionnons la pizzeria 50 Kalò di Ciro Salvo, l'une des plus renommées de Naples. Le propriétaire, Ciro Salvo, est un talentueux pizzaiolo reconnu comme l'un des meilleurs maîtres de la profession. Les pizzas sont préparées avec des ingrédients frais et de saison. La pâte est élaborée avec une farine de qualité supérieure, tandis que les garnitures sont à base de tomates San Marzano, de mozzarella di bufala Campana et d'autres produits locaux de première qualité. En raison de la qualité exceptionnelle de ses pizzas, ‘50 Kalò di Ciro Salvo’ a été largement saluée par les critiques gastronomiques et a reçu de nombreuses distinctions internationales. De fait, les pizzas sont largement à la hauteur de leur réputation et l’addition de 23 euros par personne boissons comprises est tout à fait raisonnable.
Dimanche 24 septembre
Après un copieux petit déjeuner à l’hôtel, nous décidons de consacrer notre journée à la visite de Pompéi, facilement accessible en train pour quelques euros depuis la gare centrale située place Garibaldi en empruntant la ligne ferroviaire Circumvesuviana, qui relie Naples à Sorrente en passant par Pompéi. Une quarantaine de minutes plus tard, nous descendons à la gare de ‘Pompei Scavi - Villa dei Misteri’, située à proximité immédiate des ruines.
Nous nous acquittons de l’entrée (18 euros) et entamons la découverte du site bien préservé de l'ancienne ville romaine de Pompéi, ensevelie sous les cendres volcaniques du mont Vésuve lors de son éruption en l'an 79 après J.-C. Divisée en plusieurs quartiers, rues et bâtiments, la ville s'étend sur une vaste zone si bien qu’il est impossible de tout explorer en une seule journée. Nous visitons notamment le Forum, les thermes, la Villa dei Misteri, le théâtre et le lupanar, mais aussi bon nombre de maisons particulières. Les mosaïques et les fresques exceptionnelles qui ont traversé les siècles sont d’une émouvante beauté.
Nous nous promenons ainsi de longues heures au fil des rues pavées, bordées de comptoirs, boutiques, fontaines et bains publics. Les rues portent encore les traces des chars creusées dans la pierre, témoins muets de la vie trépidante qui s’y déroulait. Nous sommes littéralement plongés au cœur de la vie quotidienne de l'époque, en une émouvante proximité avec l'Histoire.
Il est temps de reprendre le chemin de la gare et de rentrer à Naples. Nous décidons de nous offrir des glaces artisanales chez Soave, que nous rejoignons d’un coup de taxi car nous n’avons plus le courage de gravir la colline à pied alors que le funiculaire est fermé. Nous nous laissons tenter par plusieurs parfums et savourons nos onctueuses glaces avant d’entamer la descente à pied jusqu’à notre hôtel.
Nous commençons la soirée par un savoureux cocktail en terrasse, puis prenons notre dîner un peu plus loin, au restaurant Antica Trattoria Campagnola, qui sert des plats simples et de bons petits vins servis au verre. Nous optons pour des fleurs de courgette farcies, des zitti alla genovese ainsi que d'autres spécialités accompagnées de vins de la région. L’addition s’élève à 42 euros par personne, 4 verres de vin compris.
Lundi 25 septembre
Nous devons nous lever très tôt, car notre avion décolle à 6h40. D’un coup de taxi (36 euros), nous rejoignons l’aéroport. Nous atterrissons à Charleroi à 9 heures, prêts à commencer d'emblée notre journée de travail !
En conclusion, ce week-end à Naples nous a beaucoup séduits malgré la météo quelque peu capricieuse. Nous avons apprécié le charme architectural varié de la ville, son ambiance particulièrement dépaysante, sa cuisine et ses vins d'excellente qualité à prix doux. La proximité de Pompéi constitue un atout majeur et nous avons simplement regretté de ne pas avoir eu le temps de visiter la côte amalfitaine.
Faut-il aller à Naples ? Sans hésiter, pour un séjour authentique et dépaysant !