Tables et voyages

18 juillet : Pokhara – Tansen

Nous nous levons vers 8 heures du matin, car nous avons rendez-vous vers 10h30 pour un vol en parapente. Malheureusement, à l'inverse de la veille, le temps n'est pas de la partie. Dans l'attente d'une éventuelle accalmie, nous partons visiter la vieille ville de Pokhara, qui n'offre rien d'exceptionnel. La pluie se faisant plus insistante, nous décidons de rentrer et d'annuler le vol en parapente. On nous explique cependant que nous ne pourrons récupérer que 12.500 Rps (environ 100 euros) sur les 15.200 dépensées (120 euros) pour cette activité. Nous ne l'entendons pas de cette oreille, et exigeons qu'on nous restitue la totalité de la somme. En effet, nous estimons que plus de 25% de "frais bancaires" est plus qu'exagéré. Finalement, nous aboutissons à un compromis (13.500 Rps), et quittons Pokhara vers midi, un jour plus tôt que prévu.

La route vers Tansen est longue (environ 140 kilomètres), mais extraordinairement belle. Nous passons par une succession ininterrompue de paysages de montagnes verdoyantes et de vallées encaissées où bouillonnent des rivières entourées de rizières vert tendre.

Nous arrivons à proximité de Tansen vers 18 heures, et troquons notre minibus contre une jeep pour les derniers petits kilomètres. À nos côtés, deux jeunes filles engagent la conversation. L'une d'elle est aveugle, l'autre souffre d'un handicap au pied. Elles nous invitent à nous rendre à leur hostel, qui s'avère être un pensionnat pour jeunes personnes aveugles ou handicapées. Nous sommes accueillis par une vingtaine de jeunes garçons et filles, qui se présentent tour à tour, aussi impressionnés que nous sommes émus. Malgré leur pauvre condition, ils ont l'air heureux et semblent avoir trouvé ici comme une seconde famille où tout le monde s'entraide. Le directeur est lui-même malvoyant et nous fait visiter son petit établissement, une maison modeste qui ne compte que six chambres pour tout ce monde. Nous passons un moment tous ensemble à discuter dans le bureau du directeur, puis on nous invite à manger à la cuisine (avec prière avant le repas). Une fois notre daal bhaat terminé, on nous conduit dans une des chambres où nous allons finalement passer la nuit. Nous n'aurons pas vu Tansen, pourtant recommandé par les guides, mais sommes heureux de la belle rencontre que nous avons faite.

19 juillet : Tansen – Lumbini

Nous prenons un petit déjeuner rudimentaire en compagnie du directeur et des jeunes gens de l'institution, avant de prendre 3 bus successifs pour nous rendre à Lumbini, où nous arrivons vers midi.

Nous logeons au Peace Land Hotel, un établissement plutôt récent et sobre, mais très propre et pourvu de douches qui fonctionnent à merveille, pour 45 dollars la nuit avec petit déjeuner.

Nous entamons directement la visite du site, en louant les services d'un rickshaw-wallah, qui passe les 3 heures de la visite en notre compagnie, pour 750 Rps. Le site, appelé "zone de développement de Lumbini", est centré sur le temple de Maya Devi, la mère de Bouddha. C'est ici en effet qu'elle donna naissance à Siddharta Gautama. Le lieu exact de la naissance est indiqué par une pierre, au sein d'un ensemble de ruines remontant à 2200 ans au moins. A côté du temple de Maya Devi, et du bassin sacré où elle se baigna au moment d'accoucher, se dresse la colonne d'Ashoka, l'empereur indien qui visita Lumbini en 249 avant JC.

Outre ces vestiges historiques, le site comporte une pléthore de temples et de monastères récents, construits à partir de 1978, chaque pays voulant affirmer sur le site son interprétation du bouddhisme. Ces constructions, plutôt ostentatoires, forment une sorte de "Bouddhaland"... Malgré la chaleur écrasante, nous apprécions beaucoup la beauté de la nature environnante.

Nous regagnons notre chambre où, épuisés par cette visite, nous nous offrons une bonne sieste réparatrice, avant de nous rendre au restaurant de l'hôtel, où nous nous régalons de différents plats de très bonne qualité, en guise de point final à notre journée.