17 octobre 2013 4 17 /10 /octobre /2013 20:50

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Samedi 12 octobre 

Notre minitrip à Marseille débute par la sonnerie stridente du réveil à 3 heures du matin. En effet, notre vol Ryanair est prévu au départ de Charleroi à  6 heures 40, et nous devons tenir compte du temps de route et d’embarquement. Nous atterrissons à Marseille à 8 heures 25 sous un soleil radieux, et une navette nous amène en une demi-heure à la gare Saint-Charles, d’où un métro nous conduit à proximité de notre hôtel, le Mama Shelter. 

Il est trop tôt pour prendre possession de notre chambre. Nous nous contentons de laisser nos bagages à l’hôtel, et ressortons pour une première visite de la ville. Nous reprenons le métro à destination du Vieux-Port, où règne l’effervescence matinale des quelques petits bateaux de pêche qui sont à quai, et des étals où les poissons encore vivants agitent leurs nageoires. 

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Le Vieux-Port
 
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Nous longeons les quais et, après une petite pause café en terrasse, nous dirigeons en direction du quartier Euroméditerranée, un très grand projet de rénovation urbaine établi à l’entrée du Vieux-Port. Notre marche nous conduit aux portes du Mucem, autrement dit le musée des civilisations d’Europe et de Méditerranée conçu par Rudy Ricciotti, ouvert depuis le printemps 2013. Il a la forme d’un parallélépipède de dentelle de béton foncé qui  enchâsse une structure de verre. L’ensemble est particulièrement élégant, extrêmement bien mis en valeur dans cet environnement lumineux de bord de mer. Il abrite une exposition permanente particulièrement intéressante qui présente la Méditerranée comme une entité dans tous ses développements historiques, géographiques, anthropologiques et artistiques. Nous y passons un long moment, avant de visiter les expositions temporaires, nettement plus anecdotiques. 

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Le Mucem
 
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Il est déjà 3 heures de l’après-midi lorsque nous sortons du bâtiment et entamons une promenade à l’intérieur du Fort Saint-Jean, relié au Mucem par une passerelle. Le site est magnifiquement rénové, et propose une promenade très agréable dans un jardin méditerranéen de 15.000 m2, disséminé sur les remparts. 

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Le fort Saint-Jean
 
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La faim se faisant sentir, nous faisons une halte à l’ « Effet Clochette », une terrasse bien agréable aménagée sous un platane, où nous dégustons de menus plats locaux (filets de sardines fraîches, fromages, glaces au thym et au romarin) pour un prix des plus démocratiques. 

Nous poursuivons par une promenade dans le Panier, le plus vieux quartier de France, avec ses ruelles escarpées et ses façades ocre. Notre déambulation nous mène notamment aux docks de la Joliette, en fin de restauration, et devant la Cathédrale Nouvelle-Major, dont l‘extérieur byzantin est plus attrayant que l’intérieur. Nous terminons par le « cours Ju » et la Plaine, des quartiers assez branchés. 

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Le quartier du Panier
 
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La Joliette
 
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La cathédrale Nouvelle-Major

 

Nous regagnons notre hôtel, où nous prenons enfin possession de notre chambre pour un temps de repos bien mérité après cette longue journée de visite. Le Mama Shelter a été décoré par Philippe Starck, et regorge de clins d’œil amusants (une sardine à l’entrée, un lexique marseillais dans l’ascenseur, etc.). Pour ce qui est du budget, nous payons ici un total de 160 euros pour les deux nuits, plus 15 euros par petit déjeuner.

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Notre chambre au Mama Shelter

 

Pour le repas de soir, nous avons réservé une table au « Ventre de l’Architecte », un restaurant de cuisine créative installé dans la Cité Radieuse, construite voici plus de 60 ans par Le Corbusier. Ce gigantesque bâtiment de béton, futuriste pour l’époque et conçu comme un système fonctionnel et social, comportait appartements, commerces, hôtel, école, et un toit-terrasse offrant une vue magnifique sur Marseille.

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La Cité Radieuse de Le Corbusier
 
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Nous dégustons un menu unique en cinq services au prix de 59 euros. La cuisine est bien exécutée, assez inventive, et offre un bon rapport qualité-prix. Les vins, par contre, sont relativement chers : on ne s’en sort pas à moins de 35 euros la bouteille. Mais le cadre, combiné à la qualité des plats, vaut néanmoins le détour. A l’issue du repas, nous montons sur le toit-terrasse (nous manquons d’ailleurs d’y passer la nuit, car la porte d’accès au toit ne s’ouvre pas de l’extérieur. Il faut appeler le gardien) et admirons pour finir le hall du rez-de-chaussée avant de regagner notre hôtel pour la nuit. 

Dimanche 13 octobre 

Notre journée débute par un solide et savoureux petit déjeuner à l’hôtel, dans une salle décorée avec humour.

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Petit déjeuner au Mama Shelter
 
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Nous prenons le bus 83 qui nous conduit avenue du Prado. De là, nous entamons à pied la longue promenade de la corniche Kennedy. A notre gauche, la mer d’un bleu intense, et à droite, de belles villas étagées du 19ème siècle. Nous passons par le Vallon des Auffres, une jolie petite calanque qui est comme un village incrusté dans la ville. Au delà de ce point, le paysage perd notablement de son charme, jusqu’à ce que nous rejoignions le Vieux-Port par le boulevard Charles Livon.

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La corniche Kennedy
 
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Après cette longue marche, nous nous offrons une bonne glace chez Amorino, au fond du port, avant de repartir vers le quartier Euroméditerranée, où nous visitons la Villa Méditerranée, un bâtiment en forme de L renversé, dont l’architecture particulière en porte-à-faux, signée Stefano Boeri, est nettement moins séduisante que celle du Mucem. L’exposition qu’abrite le bâtiment au sous-sol entend donner une expérience multimédia de l’activité méditerranéenne sur différents plans. Si l’intention est louable, nous restons néanmoins sur notre faim quant au résultat. Les niveaux supérieurs sont vides, et seule la partie en porte-à faux du dernier étage, avec ses zones vitrées au sol propices au vertige, présente un intérêt particulier.

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La Villa Méditerranée

 

Assez fatigués, nous regagnons notre hôtel et nous y reposons avant de prendre le chemin du restaurant « Chez Michel », une maison établie depuis 1946 qui propose, paraît-il, la meilleure bouillabaisse de la ville dans un décor à l’avenant. Effectivement, nous y dégustons une succulente bouillabaisse, accompagnée comme il se doit de rouille et d’aïoli. On nous présente à l’avance les poissons qui nous seront servis avec la soupe, accompagnés de tranches de pommes de terre safranées. Le serveur, plein d’humour et à l’accent aussi savoureux que le plat, nous explique la procédure à suivre pour profiter au mieux de la dégustation de cette préparation. Tout ceci a un prix : 65 euros pour une bouillabaisse par personne, vin non compris, mais la qualité vaut largement la dépense.

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La bouillabaisse chez Michel

 

Lundi 14 octobre

Après une nuit réparatrice, il ne nous reste plus qu’à prendre un autre copieux petit déjeuner au Mama Shelter, avant de regagner l’aéroport. Notre avion décolle à 13h30, et nous atterrissons à Charleroi à 15h20. Les deux vols aller-retour ne nous auront coûté que 81 euros au total ! 

En résumé, nous avons fortement apprécié ce (trop) bref séjour à Marseille, une ville qui manifeste un réel dynamisme, et dont la réhabilitation a été menée avec succès. L’architecture, qu’elle soit ancienne ou contemporaine, est toujours séduisante et de bon goût. La ville, ou du moins ce que nous en avons vu, est lumineuse, propre et bien entretenue. Nous n’y avons jamais ressenti la moindre insécurité malgré les mises en garde entendues au préalable, bien au contraire : nous n’avons pu qu’apprécier la gentillesse et la civilité des Marseillais. Mais peut-être tout ceci est-il la conséquence heureuse de la sélection de Marseille comme Capitale européenne de la culture 2013.

Faut-il aller à Marseille ? Oui, certainement, et y passer un peu plus de temps que nous pour en profiter davantage, sans trop attendre l’arrivée des bobos attirés par la branchitude qui risque de s’installer assez vite. 

Catherine et Daniel

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