7 décembre 2014 7 07 /12 /décembre /2014 20:01
Lam & Yin

Chère lectrice, cher lecteur, bonjour !

Une fois n'est pas coutume, nous voici dans un restaurant étoilé chinois. Lam & Yin est situé Reynderstraat 17 à Anvers. Il s'agit d'une petite salle décorée sobrement, avec des tables assez rapprochées. Précisons qu'il y a deux services, le deuxième (celui que nous avons choisi) commençant à 20h30. Très vite, la salle se remplit à nouveau, et on nous apporte la courte carte, présentée sur un éventail. Ici, pas de menu, et nous choisissons donc une entrée, un plat et un dessert parmi les propositions.

Pour l'apéritif, nous optons pour un champagne Charlot Père et fils, une cuvée spéciale nature, très surprenante et très complexe (9,5 euros le verre). Pour l'accompagner, une mise en bouche sous la forme d'une cuillère de canard en sauce brune, à la texture agréable.

Canard en sauce brune

Canard en sauce brune

Pour nos entrées respectives, nous recevons un verre de Mâcon-Villages, Domaine Valette 2011, issu d'une culture biologique, doux en bouche, avec des arômes beurrés (6,5 euros). Il accompagne, pour Catherine, des Saint-Jacques vapeur au blanc d'œuf (23 euros). Cette préparation est vraiment succulente : les Saint-Jacques sont parfaitement cuites, la sauce présente une texture très particulière grâce au blanc d'œuf, et les saveurs sont très parfumées.

Saint-Jacques

Saint-Jacques

L'entrée de Daniel est un san choi bao, une préparation de porc émincé extrêmement tendre, simple dans sa conception, mais magnifiée par la précision des saveurs, rehaussées par l'ajout de différentes herbes et épices (16 euros).

San choi bao

San choi bao

Le plat de Catherine est un bœuf wagyu simplement grillé (32 euros, le plat le plus cher de la carte). Une viande succulente, cuite à la perfection, délicieusement persillée, fondante à cœur et légèrement croustillante en surface. On en oublie totalement la simple verdure, pourtant parfumée, qui l'accompagne. 

 

Bœuf wagyu

Bœuf wagyu

Pour sa part, Daniel reçoit un canard laqué (20 euros) qui suscite le même enthousiasme, et pour les mêmes raisons. Cuisson, texture, saveur, qualité du produit, tout est là dans l'assiette. Nous sommes à cent lieues des canards laqués des restaurants chinois de quartier. 

Dans nos verres, un Colombaia toscan d'une part (7 euros), un Rebholz palatin d'autre part (6,5 euros). Tous deux sont des vins naturels, surprenants en matière de goût, mais qui se révèlent pleinement après aération et se justifient totalement par rapport aux plats qu'ils secondent à merveille.

Canard laqué

Canard laqué

Nous prenons chacun l'un des deux desserts figurant à la carte. Il y a un Yin & Yang à la mangue et au chocolat macaé, et un White & Brown au yuzu (tous deux à 11,5 euros pièce). Ces desserts, quoique savoureux, restent un peu en deçà du reste du repas, et sont un peu hors contexte dans cette cuisine chinoise de haute volée, car trop européens d'esprit.

Yin & Yang

Yin & Yang

White & Brown

White & Brown

En conclusion, nous sommes ravis de notre expérience culinaire au Lam & Yin. L'ambiance y est décontractée, et seule l'assiette indique que nous sommes dans un établissement étoilé. La cuisine allie simplicité et perfection, et permet de découvrir une autre cuisine chinoise, bien loin des préparations approximativement exotiques qu'on trouve malheureusement trop souvent dans les établissements qui proposent cette cuisine. Les vins sont aussi étonnants que judicieusement choisis, et il est appréciable de pouvoir les déguster au verre. L'ardoise s'élève à 172,5 euros pour deux, un prix des plus raisonnables pour une excellente adresse.

Faut-il aller au Lam & Yin? N'hésitez pas une seconde.

Catherine et Daniel

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