Vendredi 11 novembre
Notre vol Ryanair (aller/retour : 55 euros par personne) décolle de Charleroi vers 19h30, avec une vingtaine de minutes de retard sur l'horaire prévu. Nous atterrissons à 21 heures, et montons dans un taxi qui nous dépose pour près de 280 couronnes (1 euro = environ 7,45 couronnes) au First Hotel Twentyseven, situé en plein centre de la ville, à deux pas du Tivoli et du musée national. Nous déposons nos bagages chambre 102 puis descendons prendre un verre au Honey Rider, le bar lounge de l'hôtel, où un DJ au look viking attire la jeunesse locale.
Samedi 12 novembre
Après une bonne et longue nuit de sommeil et un premier café pris à l'hôtel, nous partons à la découverte de la ville. La météo est radieuse, et nos pas nous portent tout d'abord à l'hôtel de ville (Rådhus) tout proche, construit en 1905, et doté magnifique grand hall et de salles de mariage à l'étage. On y trouve aussi une impressionnante horloge astronomique.
Nous poursuivons notre route, traversons les places Gammeltorv et Nytorv, actuellement en travaux. Nous jetons un coup d'œil dans la Vor Frue Kirke, cathédrale de style néo-classique. Nous passons devant l'université, malheureusement fermée. De là, nous nous rendons au Ørstedsparken, un joli espace vert romantique et vallonné autour d'un lac.
Notre étape suivante est la Rundetårn, une tour-clocher conçue en 1642, au sommet de laquelle on accède par une rampe hélicoïdale intérieure. Tout en haut, un observatoire astronomique toujours en activité, ainsi qu'un beau point de vue panoramique sur la ville en contrebas. Nous poursuivons jusqu'à la place Gråbrødretorv, entourée de façades multicolores, et nous y prenons une pause lunch au Huks Fluks, un agréable petit établissement proposant des pata negra maturés.
Rassasiés, nous reprenons la route et passons par la Højbro Plads, elle aussi en travaux, avant de traverser le canal Børsgraven. Nous arrivons au parlement, soit le Christiansborg Slot, une reconstruction néo-baroque de 1928 érigée sur les fondations originales de 1167. Tout à côté se dressent le Thorvaldsens Museum, ainsi que la Christiansborg Slotskirke. Un plus loin, nous découvrons l'étonnante flèche constituée de quatre queues de dragon entrelacées qui surmonte la bourse (Børsen) de style Renaissance.
Nous repartons vers le parc Tivoli, célèbre parc d'attractions qui divertit les Danois depuis 1843. Nous ne le visitons pas car il est fermé pour cause de préparatifs de Noël, mais nous en faisons le tour avant de rentrer à l'hôtel.
Vers 19 heures, nous prenons un taxi qui nous conduit à Klampenborg, à une quinzaine de kilomètres de Copenhague (prix de la course : 300 couronnes), où nous avons réservé un table au restaurant Den Røde Cottage, une pittoresque maison rouge du 19e siècle, à la décoration intérieure sobre, déclinée en noir et blanc. L'établissement est doté d'une étoile Michelin, et sert une cuisine nordique de qualité basée sur des produits locaux et de saison. Nous y passons un excellent moment de table (détaillé dans l'article que nous lui consacrons), avant de reprendre un taxi et de regagner notre hôtel.
Dimanche 13 novembre
Nous nous levons assez tard et entamons notre journée de visite vers 11 heures. Le soleil est toujours au rendez-vous, à peine voilé de quelques moutons. Nous passons par le Charlottenborg, ex-palais royal transformé en académie des beaux-arts, poursuivons par la place Kongens Nytorv, et faisons une halte sur la berge du Nyhaven, un lieu typique bordé de maisons aux couleurs vives. Nous y prenons notre café matinal en terrasse chauffée à l'infra-rouge, les jambes enveloppées d'une couverture, avec vue sur les bateaux.
Nous jetons un œil sur les bâtiments modernes de la Skuespilhuset et de l'opéra lui faisant face, de l'autre côté de l'eau.
Nous passons devant le Nordatlantens Brygge, un centre d'exposition qui abrite également le célébrissime restaurant Noma. Nous flânons quelque peu dans le quartier de Holmen, d'anciens entrepôts convertis en logements, agences de publicité, etc.
Nous poursuivons jusqu'à la Vor Frelsers Kirke, remarquable par son clocher en spirale, puis continuons notre promenade dans le quartier de Christiania, une zone libre créée en 1971 par des hippies, avec ambiance psychédélique, murs tagués, jardins sauvages et haschisch en vente libre.
Nous prolongeons plus au nord de la ville et découvrons le quartier de Nyboder, enfilades de maisons ocres initialement destinées à héberger les équipages de la marine royale. Nous longeons les fortifications du Kastellet avant d'aller jeter un œil sur l'incontournable petite sirène.
Il est 16 heures, le soir tombe, et nous rebroussons chemin en passant par Amalienborg, une place circulaire de style rococo, où quelques gardes font les cent pas devant leurs guérites.
Après une pause à l'hôtel, nous ressortons nous sustenter au Geist, un établissement plutôt branché qui propose des portions de cuisine créative de qualité inégale et au prix plutôt excessif (600 couronnes le menu + 470 pour le vin le moins cher de la carte). Nous revenons à l'hôtel pour achever cette journée bien remplie.
Lundi 14 novembre
Toujours sous le soleil, nous entamons vers 10 heures du matin notre dernière journée de visite, et nous dirigeons tout d'abord vers la gare centrale construite en 1905, pour en admirer la belle charpente en bois. Suit un bref coup d'œil au Radisson Blu Royal et son intérieur entièrement années 60 conçu par le designer Arne Jakobsen. Nous passons devant le planétarium Tycho Brahe, puis empruntons la Istedgade, rue anciennement mal famée aujourd'hui plutôt dédiée aux créateurs. Nous nous rendons au Frederiksberg Have, un grand parc romantique dessiné à l'anglaise.
Nous reprenons notre périple et partons vers le nord de la ville pour arpenter les allées de l'Assistens Kirkegård, un cimetière conçu à la manière d'un parc et qui abrite notamment les tombes de Kirkegaard et d'Andersen.
Nous nous promenons ensuite le long du Sortedam Dossering, au bord de l'eau, avant d'aller savourer les smørrebrød du célèbre restaurant Aamanns. Nous reprenons le chemin de l'hôtel en passant devant les serres du jardin botanique. Nous dégustons encore un dernier verre au bar de l'hôtel avant de prendre un taxi pour l'aéroport. Dans l'attente de notre vol, nous prenons une assiette de fruits de mer au Caviar House & Prunier Seafood Bar. Le saumon y est excellent, mais le reste de l'assiette (moule, huître, salade et sauce) fait un peu office de remplissage. Notre avion, prévu à 21h20, décolle avec plus de 30 minutes de retard, et nous atterrissons à Charleroi vers 23h30.
En résumé, notre escapade à Copenhague nous a séduits à plus d'un titre. Nous avons notamment apprécié l'aspect particulièrement soigné de tous les quartiers parcourus, un bon goût généralisé, une propreté irréprochable et omniprésente, le calme des habitants et leur conduite toujours mesurée.
Une grande partie de la population se déplace à vélo (les rues sont parfaitement aménagées à cet effet), et les bicyclettes sont laissées devant les maisons sans cadenas, un détail révélateur du niveau de sécurité. Même remarque devant les crèches, où de nombreux landaus attendent sagement toute la journée le retour des parents.
Bien que les distributeurs de billets (couronnes et euros) y soient très nombreux, il n'est absolument pas utile de se munir de cash à Copenhagen. Les cartes sont prises partout, y compris dans les taxis. Ces derniers proposent le wifi gratuit à bord, au même titre que pratiquement toutes les adresses visitées.
Bref, la ville respire de façon générale un art de vivre d'un niveau supérieur au nôtre, avec, il est vrai, des prix à l'avenant, en moyenne 30 à 40 % plus chers.
Faut-il aller à Copenhague ? Certainement, mais peut-être plutôt l'été, pour des journées plus longues !
Catherine et Daniel