Mercredi 1er août
Le petit déjeuner de l’hôtel se prend sur une terrasse fermée jouxtant la plage. Nous profitons donc encore un peu de cette jolie vue matinale, puis quittons Plettenberg Bay et partons pour Oudtshoorn, dans le Little Karoo. Le paysage gagne progressivement en altitude, les montagnes alternant avec de profondes vallées. Il ne nous faut que 2 heures parcourir ces 175 km de route. Nous commençons par la visite, incontournable dans la région, d’une ferme d’autruches. La Cango Ostrich Show Farm, à l’image des autres établissements destinés aux touristes, propose une petite visite guidée d’environ 45 minutes où un guide commence par donner de nombreuses explications sur ces étranges volatiles, leur anatomie, leur mode de vie, l’incubation, les plumes, le cuir, la viande, etc. Nous voyons ensuite les animaux proprement dits, parqués dans de petits enclos. Ils viennent, de leur bec puissant, picorer un peu de nourriture dans vos mains, ou par dessus vos épaules dans un seau qu’on tient devant soi. On peut marcher sur leurs œufs, histoire de vérifier leur résistance à la pression. La visite s’achève par l’inévitable petit magasin de souvenirs.
Nous partons ensuite pour le Swartberg Pass, un magnifique défilé dont le col culmine à près de 1600 mètres d’altitude. La route n’est pas asphaltée, assez étroite, mais tout à fait accessible.
Avant de nous rendre à l’hôtel, nous partons en direction du centre–ville, à plus de 30 km de distance, en quête d’une station à essence (nous roulons sur la réserve). Le plein fait, nous mettons le cap sur le Old Mill Lodge & Restaurant, notre étape pour la nuit (845 ZAR, soit environ 50 euros), mais faisons d’abord une halte au Buffelsdrift pour un prendre un café et y réserver notre table pour le repas du soir. L’endroit est magique : il s’agit d’une petite réserve dont le lodge/restaurant jouxte une pièce d’eau où viennent s’abreuver les animaux du parc. Nous n’y verrons malheureusement pas les hippopotames généralement habitués du lieux (de nombreuses traces en témoignent), mais profitons largement de la belle lumière déclinante de fin de journée et des nombreux oiseaux présents.
Nous effectuons un rapide trajet vers l’hôtel proche d’une poignée de kilomètres, le temps de prendre possession de notre chambre/tente extrêmement bien aménagée, puis revenons au Buffelsdrift pour y manger d’excellents steaks d’autruche, servis avec un accompagnement assez quelconque et agrémentés d’un Pinotage.
Jeudi 2 août
Le petit déjeuner du Old Mill est convenable, sans plus, et nous reprenons la route sans plus attendre en direction d’Hermanus, notre prochaine étape. La route est excellente, les fermes d’autruches cèdent le pas aux premiers ceps de vigne, tandis que les montagnes reculent pour faire place à de grandes étendues herbeuses où paissent de très bucoliques troupeaux de moutons. Hermanus est une pimpante petite ville côtière à l’américaine, aux rues quadrillées. Nous logeons au Hermanus Lodge on the Green (1315 ZAR, soit environ 75 euros), une grosse villa en bordure du centre-ville, dont le jardin donne sur le fairway du golf local, d’où le nom. La gérante des lieux, absolument charmante, gère l’endroit à la perfection. Nous bénéficions ici aussi d’un surclassement dû à des travaux en cours, et posons nos valises dans une grande chambre claire grise et blanche. Nous commençons par une promenade le long du magnifique littoral rocheux de la ville, parfaitement aménagé avec d’agréables sentiers pédestres. L’océan est splendide, bleu et turquoise sous les larges rouleaux blancs des vagues, et nous avons la chance d’observer, d’assez loin tout de même, nos premières baleines qui viennent marsouiner dans la baie.
Pour la fin de la soirée nous nous rendons au restaurant « La Pentola » (notre hôtesse a réservé une table pour nous, et une navette nous y emmène). L’endroit est décoré avec un kitsch qui ne convainc que moyennement les Européens que nous sommes, les plats servis sont bien en dessous de leurs prétentions, notamment le plat d’abalones, coquillages dont cette adresse a l’exclusivité, et dont la préparation manque sérieusement de raffinement. L’addition s’élève à l’équivalent de 55 euros.
Vendredi 3 août
Nous prenons un petit déjeuner copieux à l’hôtel puis partons pour le port où nous avons réservé une promenade en mer avec, on l’espère, une rencontre avec des baleines. Le tour en bateau dure deux heures et revient à l’équivalent de 50 euros par personne. La chance nous sourit, car nous avons l’occasion d’approcher plusieurs cétacés de fort près, à moins de 10 mètres parfois. Certaines baleines sont accompagnées de leur petit, et nous apercevons même un baleineau albinos.