28 avril 2019 7 28 /04 /avril /2019 13:13
Une semaine en Ouzbékistan - 1 : Tashkent - Khiva

Dimanche 7 - lundi 8 avril

Notre premier vol décolle de Bruxelles à 23h35 pour Moscou, où nous atterrissons à 3h55 du matin, heure locale. Nous patientons quelques heures dans le vaste aéroport de Sheremetyevo dans l’attente du vol de 8h10 pour Tachkent, notre destination finale, que nous atteignons à 14h10. Nous y retrouvons directement notre guide Nasrullo Jumanov, qui nous accompagnera en personne pendant toute cette semaine en Ouzbékistan. D’un coup de voiture, nous allons déposer nos bagages à l’hôtel Orient Palace, une petite adresse simple et proprette dans l’esprit local. Juste à côté de notre hôtel, nous mangeons des samosas et de l’agneau accompagné de thé, un repas savoureux pour l’équivalent de 2 euros par personne. Nous partons directement à la découverte de Tachkent, capitale de l’Ouzbékistan et plus grande ville moderne d’Asie centrale, avec 3 millions d’habitants. Nous commençons par une visite de l’ensemble historico-culturel Khazrati Imam, avec la madrasa Mouyi-Moubarak du XIXe siècle, qui abrite le Coran le plus ancien du monde, écrit sur peau de gazelle au VIIe siècle, la mosquée Khasti Imam et le mausolée de Kaffal Ach-Chachi, du XVIe siècle. Ce bel ensemble de pierres claires et de mosaïques est en cours d’agrandissement, car le président Mirziyoyev fait construire un vaste centre culturel islamique, dans le même style architectural.

Centre culturel Khazrati Imam

Centre culturel Khazrati Imam

Nous reprenons la voiture et découvrons successivement la place de l’indépendance, l’opéra, la place de Tamerlan ainsi que de nombreux vestiges d'architecture soviétique. Avec ses grandes avenues soignées et des espaces verts impeccablement entretenus, cette ville donne une impression de vastitude aérée. Nous sommes impressionnés par l’extrême propreté des lieux : pas le moindre papier qui traîne. La population locale est très majoritairement musulmane, mais nous ne voyons pratiquement aucune femme voilée, les jeunes couples se promènent main dans la main et les mini-jupes ne sont pas rares. Nous prenons notre repas du soir dans le même petit établissement qu’à midi, puis partons dormir afin de compenser la nuit blanche de la veille, d’autant plus que nous devons lever l’ancre aux aurores le lendemain matin.

L'opéra

L'opéra

Bâtiment de l'ère soviétique

Bâtiment de l'ère soviétique

Tamerlan

Tamerlan

Mardi 9 avril

Nous nous levons à 5 heures du matin afin de prendre l’avion pour Ourguentch, distante de plus de 700 kilomètres. Nous décollons malheureusement avec une bonne heure de retard, suite à un incident technique. De l’aéroport d’Ourguentch, nous prenons une voiture pour franchir la trentaine de kilomètres qui nous séparent de Khiva, notre destination du jour. Nous déposons nos affaires à l’hôtel Zukhro, un petit établissement simple, impeccablement tenu et décoré de suzani et boiseries. Le temps de déguster un thé parfumé, et nous entreprenons la découverte de la ville intérieure (Itchan Kala), un authentique musée à ciel ouvert classé au patrimoine mondial de l’Unesco. La vieille ville est cernée de remparts en pisé aux reflets dorés et présente un plan rectangulaire.

Les remparts de Khiva

Les remparts de Khiva

Nous faisons une petite pause déjeuner dans une tchaïkhana (maison de thé), où nous nous sustentons de quelques brochettes d’agneau servies avec du pain traditionnel (non) et accompagnées d’un délicieux thé au citron. Nous repartons ensuite dans le dédale des ruelles pour visiter successivement la madrasa Koutloug-Mourad Inak, la madrasa Alla Kouli Khan, le grand minaret et la madrasa Islam Khoja et le complexe funéraire du mausolée Pakhlavan Mahmoud.

Une des portes de Khiva

Une des portes de Khiva

Une semaine en Ouzbékistan - 1 : Tashkent - Khiva
Une semaine en Ouzbékistan - 1 : Tashkent - Khiva

Pour nous remettre de ce déferlement architectural aux somptueuses mosaïques déclinant un camaïeu de bleu, turquoise et vert, nous nous octroyons un moment de repos en terrasse sur un tapchan, une banquette-lit garnie de coussins, où nous nous asseyons à l’orientale pour siroter un thé. Nous prenons ensuite encore le temps de flâner dans les ruelles à regarder les échoppes, rentrons dans le caravansérail garni de tissus chatoyants, nous amusons à essayer quelques telpeks, les énormes bonnets turkmènes en fourrure, échangeons sourires et bonjours avec les habitants...

Le temps passe vite, et l’heure du repas a sonné. Nous prenons le nôtre au Khorezm Art, où nous goûtons au plov national (riz pilaf avec fruits secs et agneau), accompagné d’un curieux mais pas désagréable vin ouzbek. Nous finissons par quelques baklavas arrosés de thé et regagnons l’hôtel.

Mosquée Djuma

Mosquée Djuma

Une semaine en Ouzbékistan - 1 : Tashkent - Khiva

Mercredi 10 avril

Pas de réveil à l’aube, ce matin, et comme le programme prévu pour la matinée est assez léger, nous prenons notre temps. Après un très copieux petit déjeuner, nous sortons de l’enceinte de la ville pour visiter un mausolée, puis regagnons les remparts que nous gravissons afin de découvrir plusieurs points de vue sur la ville. Après cette paisible promenade, nous nous installons sur un tapchan, et goûtons cette fois-ci aux raviolis farcis au potiron et à la viande, une autre spécialité locale, pas mauvaise, mais très peu relevée.

Sur les remparts

Sur les remparts

Il est temps de rentrer à l’hôtel pour récupérer nos bagages, car nous prenons le train à 14h30 pour Boukhara. À peine nous passons la porte de la gare flambant neuve qu’une hôtesse, dont la tenue chic et stricte n’a rien à envier à celles portées par ses collègues des compagnies aériennes, nous propose de prendre place dans un salon VIP évoquant le lobby d’un hôtel, où nous nous installons le temps d’un café. Nous montons à bord d’un train russe, et posons nos valises dans une cabine-lit pour deux personnes, vieillotte et confortable, abstraction faite des relents de transpiration émanant des coussins. On nous apporte des draps et oreillers et nous nous préparons pour un voyage de 8 heures, consistant pour l’essentiel à traverser l’immense désert rouge du Kyzyl-Koum.

Train de Khiva à Boukhara

Train de Khiva à Boukhara

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