19 juin 2021 6 19 /06 /juin /2021 16:10
Photo provenant du site internet de l'établissement

Photo provenant du site internet de l'établissement

Le restaurant La Canne en Ville est situé rue de la Réforme 22 à Ixelles, un quartier dans lequel le service voiturier s'avère bien utile. Installé dans une ancienne boucherie depuis 1983, l'établissement arbore une décoration faisant honneur à son passé, avec de jolis carrelages dans la salle avant. L'intérieur n'étant pas encore accessible en raison des restrictions liées à la pandémie, on nous installe en terrasse. Placé sous la houlette du chef Kevin Lejeune, ancien second de David Martin à La Paix, le restaurant affiche une étoile Michelin et 15/20 au Gault&Millau. Il a en outre décroché le titre de Meilleur Jeune Chef de l’Année 2021 pour Bruxelles.

Notre choix se porte sur le menu en 4 services, proposé à 97 euros, accompagné de la sélection de vins, facturée 50 euros. Des menus en 5 services (123 euros, vins 60 euros) et 6 services (148 euros, vins 70 euros) sont également disponibles.

Pour l'apéritif, nous optons pour une coupe de champagne brut de la maison Bertrand-Delespierre, vigneron indépendant. Pour l'accompagner, nous recevons trois dégustations : une tuile de câpres ultra fine à la mousse d'anguille fumée, une raviole à l'espadon, burrata et livèche, ainsi qu'un sablé au parmesan surmonté d'une mousse de courgette et d'une crevette grise. Trois bouchées savoureuses qui laissent bien augurer de la suite.

Tuile de câpres et anguille fumée ; ravioles à l'espadon ; mousse de courgette et crevette

Tuile de câpres et anguille fumée ; ravioles à l'espadon ; mousse de courgette et crevette

La dégustation suivante s'intitule avec humour 'ceci n'est pas une carotte'. Il s'agit d'un fromage de chèvre belge travaillé avec un crumble de pain au levain torréfié et de la crème de carotte orange, un joli clin d'œil offrant un agréable jeu de textures et de saveurs.

'Ceci n'est pas une carotte'

'Ceci n'est pas une carotte'

Le sommelier nous sert notre premier vin, un vinho verde Soalheiro cuvée Alma 2019, élaboré à base de Loureiro et d'Alvarinho, dont la bouche saline et iodée dialogue agréablement avec le bar de ligne travaillé avec du hijiki (algue brune japonaise), un fromage de brebis corse appelé brocciu, des zestes de citron vert, des petits pois petits bois entiers et en crémeux, et de la pâte de citron. Une assiette aussi esthétique que savoureuse !

Bar de ligne, citron, hijiki, brocciu, petits pois

Bar de ligne, citron, hijiki, brocciu, petits pois

Le vin suivant est un Olivier Pithon cuvée Laïs 2019, un vin des côtes catalanes à base de Grenache gris et blanc et Maccabeu, au côté gras et beurré avec des notes florales. Il accompagne un rouget barbet poché à l'huile d'olive avec miroir de radis à l'huile d'estragon, tuile croquante au vinaigre et réduction aux oursins, une préparation elle aussi placée sous le signe de la saveur et de la précision. 

Rouget barbet, oursin, radis, estragon

Rouget barbet, oursin, radis, estragon

L'assiette suivante est une selle d'agneau rôtie parfaitement cuite, accompagnée par un coulis d'aubergine brûlée, un miso à la prune umeboshi et une espuma de noisette. Dans notre verre, un vin corse du Domaine Andriella 2019, élaboré avec de la Syrah ainsi que des cépages italiens, servi frais.

Agneau, aubergine, miso, umeboshi, noisette

Agneau, aubergine, miso, umeboshi, noisette

Pour accompagner le dessert, une tartelette aux fraises toute en légèreté travaillée avec du poivron rouge, un crémeux au yaourt et du piment d'Espelette, le sommelier nous propose sa propre création, une base de rosé retravaillé avec de la fleur de sureau, des écorces d'orange, du miel et de la liqueur de fraise (qui domine l'ensemble). 

Fraise, poivron rouge, yaourt, piment

Fraise, poivron rouge, yaourt, piment

Pour accompagner notre café, nous recevons une simple cerise ainsi qu'une 'torta della nonna', une recette de la grand-mère italienne du chef, à savoir une pâte sablée avec crème pâtissière au citron confit, surmontée de pignons de pin.

En conclusion, nous avons été ravis par notre moment de table à La Canne en Ville. Nous avons apprécié la saveur et la précision des plats, avec une mention spéciale pour l'enthousiaste sommelier qui a su nous faire partager sa passion pour ses belles découvertes.

Côté ardoise, nous nous situons à un niveau de prix normal pour ce type d'établissement, malgré les 18 euros d'augmentation du prix du menu 4 services depuis notre passage juste avant le premier confinement.

Faut-il aller à La Canne en Ville ? Tout à fait. Il s'agit d'un restaurant étoilé moderne et dynamique qui saura vous séduire.

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