Samedi 13 août
Nous quittons notre motel après un petit déjeuner basique, prenons la direction de Saint-Félicien (30 kilomètres, 30 minutes de route) et arrivons pile à l'heure pour l'ouverture des portes du Zoo sauvage, à 9 heures.
L’entrée s’élève à 43 euros par personne. Le Zoo sauvage et centre de conservation de la biodiversité boréale de Saint-Félicien est en réalité une réserve permettant d’observer la faune canadienne dans son habitat naturel. Tout commence par la projection d'un film multisensoriel sur le biotope boréal. S'ensuit la visite proprement dite qui s’effectue en deux temps. Tout d’abord un parcours pédestre sécurisé (3 heures de promenade) : des passerelles métalliques surplombent des zones d'habitat naturel, et permettent d'observer à loisir ours, loutres, ratons-laveurs, pandas roux, porcs-épics, renards roux et polaires, loups, etc.
Pour la seconde partie de la visite, nous prenons place à bord des wagons grillagés (les visiteurs sont en cage, et non les animaux !) d'un train qui serpente à travers la vaste nature. Durant le parcours commenté d’une heure, nous observons notamment des ours, bisons, bœufs musqués, wapitis, orignaux, chiens de prairie, caribous… Nous traversons également un poste de traite et un camp de trappeurs soigneusement reconstitués.
Il est déjà 14 heures lorsque cette longue et belle visite s'achève. Nous prenons une rapide collation avant de repartir en voiture vers Chicoutimi (2 heures de route, 130 kilomètres). Nous déposons nos valises à l’Hôtel du Parc (91 euros la nuit), et partons à pied vers la Petite Maison blanche toute proche. Cette modeste maison fut la seule à résister miraculeusement au terrible déluge de 1996. Elle fit la une de tous les journaux de l’époque et fut érigée au rang de symbole. La visite est plutôt anecdotique, mais touchante par l’histoire de la famille qui y vécut.
Pour le repas du soir, nous nous attablons à La Cuisine, un restaurant faisant la part belle aux produits locaux. Nous nous régalons de saumon, côte de porc et burger, le tout accompagné de bière et de vin au verre. L’addition s’élève à 51 euros par personne.
Dimanche 14 août
Notre première destination du jour est le parc national du Fjord-du-Saguenay (90 kilomètres, 1h30 de route. Accès au parc : 21 euros par véhicule). Nous nous offrons une randonnée de 4 heures sur un sentier escarpé qui mène à la grande statue de bois de Notre-Dame-du-Saguenay, sur le cap Trinité. Nous profitons d'une immense et superbe vue sur la rivière Saguenay en contrebas, dont l’eau bleue scintille au soleil.
De retour à notre point de départ, nous reprenons la route en direction de Baie-Sainte-Catherine, à 130 km et 2 heures de route. Pour rejoindre notre hôtel, situé aux Escoumins, nous devons emprunter le traversier, un ferry qui permet aux voitures de traverser gratuitement le Saguenay. Durant ce bref trajet de quelques minutes, nous avons l’occasion d’observer un grand groupe de bélugas, facilement repérables en raison de leur couleur blanche. Une fois sur l’autre rive, 40 kilomètres nous séparent encore de notre hôtel, le Complexe hôtelier Pelchat (144 euros la nuit).
Pour notre repas du soir, nous optons pour le restaurant Du Boisé qui propose de copieux plats de poissons et crustacés. Notre choix se porte sur un plat à partager, composé de morue, crevettes, omble chevalier, coquilles Saint-Jacques, salade et riz, le tout accompagné d’un litre de vin maison, assez quelconque. Pour 7,5 euros de plus, le restaurant propose la formule ‘table d’hôtes’, fréquente au Canada, qui offre une entrée, un dessert et le café en sus du plat principal. Nous ajoutons à notre généreux plat de poissons une crème de légumes et une salade de saumon en entrée, puis un gâteau à l’érable et des profiteroles en guise de dessert. L’addition finale s’élève à 54 euros par personne.
Lundi 15 août
Nous nous contentons d'un café pris dans la chambre, bien suffisant après le solide repas de la veille, puis partons directement au Centre d'interprétation et d’observation du Cap-de-Bon-Désir, d’où nous avons la chance d’apercevoir des baleines rorqual, des phoques et des dauphins nageant paisiblement à quelques dizaines de mètres à peine de la rive.
Nous reprenons la route pour l’Isle-aux-Coudres, à 160 kilomètres et près de 3 heures de voiture. Nous traversons la magnifique région de Charlevoix, et passons par Port-aux-Persil et La Malbaie. À Saint-Joseph-de-la-Rive comme à Baie-Sainte-Catherine, un traversier gratuit attend les automobilistes et rejoint l’Isle-aux-Coudres en une petite vingtaine de minutes de navigation. Notre hébergement sur l'île, le Gîte du Moulin, est une maison d’hôtes à la décoration résolument kitsch et d'une propreté étincelante (106 euros la nuit).
Nous partons rendre visite à Guy St-Onge, un célèbre compositeur-arrangeur-chef d'orchestre canadien. En compagnie de son épouse Andréanne, il gère le Havre de l'Islet, un hôtel niché à la pointe sud-ouest de l'île, avec une bonne quinzaine de chambres et une programmation éclectique de concerts donnés sur un kiosque installé au bord de l'eau. Nous passons une bonne heure à deviser de choses musicales et autres, autour d'un excellent café. Guy nous fait découvrir l’endroit où il compose, une maisonnette d’une seule pièce avec vue imprenable sur le Saint-Laurent. Un authentique paradis sur terre.
C'est l’heure du repas, et nous nous attablons à l'Auberge La Fascine, un sympathique bistrot tout en bois. Nous y commandons un omble chevalier et un burger au saumon gravelax, le tout soigné et arrosé de bière blanche maison (34 euros par personne).