26 juillet : Bodhgaya - Rajgir
Après un dernier masala chai, nous quittons le Bowl of Compassion et prenons un bus à destination de Rajgir, situé à environ 80 km (80 Rps), où nous arrivons deux heures trente plus tard. Tandis que nous nous enfonçons dans le Bihar, nous voyons le paysage se vallonner et devenir de plus en plus rural. A notre arrivée, nous prenons d'ailleurs un tonga, soit une carriole à cheval (150 Rps), pour nous rendre à notre hôtel, le Rajgir Guesthouse, une adresse peu engageante mais propre, au prix assez élevé de 1500 Rps vu les prestations.
Nous goûtons quelques spécialités locales (dont du bœuf !) dans un dhaba proche, puis prenons un autre tonga (600 Rps) pour une visite des sites environnants. D'abord un petit parc, puis le sanctuaire de Maniyar Math, les vestiges de la prison de Bimbisara, avant d'arriver au Vishwashanti stupa d'un blanc étincelant, auquel on accède par un télésiège (60 Rps). La vue panoramique est magnifique.
Nous reprenons notre tonga et nous arrêtons au musée jaïn Veerayatan, lequel abrite 24 panneaux miniatures assez kitsch faisant penser à des maisons de poupées.
Nous rentrons à l'hôtel puis retournons aux dhabas voisins pour y prendre notre dernier repas du jour (60 Rps par personne).
27 juillet : Rajgir
Nous commençons notre journée par quelques masala chai avant de nous rendre à pied aux sources chaudes et froides, dans lesquelles on peut se baigner moyennant quelques roupies auprès des brahmanes qui officient sur les lieux. Certaines sources sont réservées aux hommes, d'autres aux femmes. L'une d'elles fait 45 degrés, quasiment la température extérieure !
Nous nous rendons ensuite au Buddha Jal Vihar, une jolie piscine jouxtant les sources thermales, où nous nous baignons plus d'une heure (femmes habillées, hommes en slip) parmi les Indiens enchantés de notre présence.
Nous regagnons l'hôtel pour changer nos vêtements mouillés et nous reposer un peu. Vers 13 heures, nous prenons une voiture pour une après-midi d'excursion dans les riches environs de Rajgir. La campagne est magnifique, avec des cocotiers et de nombreuses rizières dans lesquelles travaillent les paysans en compagnie des buffles. Un véritable bond en arrière dans le temps ! Ici, les hommes ne sont pas souvent vêtus à l'occidentale, mais portent fréquemment le dhoti, et les véhicules motorisés sont rares.
Nous faisons une halte au Pawapuri Jal Mandir, au beau milieu d'un immense bassin envahi de lotus et peuplé d'échassiers.
Nous achevons l'après-midi par la visite de l'extraordinaire site de Nalanda, les vestiges de ce qui fut l'une des plus grandes universités d'Asie. Elle fut construite en l'an 500 et comptait 10.000 étudiants et 1.500 professeurs. Un guide nous en explique la conception et le destin avec enthousiasme. Au 12ème siècle, les envahisseurs musulmans détruisirent l'université, et mirent le feu à l'importante bibliothèque qui brûla durant six mois selon ce que nous rapporte l'histoire. Ce n'est qu'en 1861 que l’archéologue Alexandre Cunningham redécouvrit le site, enseveli et tombé dans l'oubli. À ce jour, un seul kilomètre carré du site a été exhumé et aménagé, sur les dix qu'occupe l'ensemble des ruines.
Nous revenons à l'hôtel pour une petite pause, puis repartons en tonga jusqu'au restaurant de l'Indo Hokke Hotel, un imposant bâtiment moderne de style japonais. Nous sommes les seuls clients du restaurant, et n'y mangeons que très moyennement pour environ 200 Rps par personne. Nous rentrons à pied, car plus aucun tonga n'est en vue en raison de l'heure tardive.