28 décembre
Au réveil, nous prenons notre dernier petit déjeuner chez nos hôtes. Après avoir échangé nos coordonnées (nous comptons désormais un roi parmi nos contacts Facebook !) et embarqué un panier pique-nique pour le repas de midi, nous prenons la route en direction du parc national de Simlipal. Il nous faut six heures pour arriver jusqu’à la porte de ce parc, exclusivement fréquenté par des touristes indiens. Le bureau d’accueil n’a donc aucune expérience des formalités administratives liées aux étrangers, si bien qu’il faut une bonne heure pour obtenir enfin le sésame d’accès. Outre les 900 roupies du ticket d’entrée, on nous réclame également... 10.000 roupies (environ 125 euros) pour la location d’une jeep et les services de son chauffeur, notre voiture standard n’étant pas adaptée aux pistes de la réserve. Cette somme nous paraît plutôt élevée, mais en l’absence d’alternative, nous acceptons et prenons place dans la jeep pour une dernière heure de route jusqu’à notre lodge. Il fait nuit noire lorsque nous arrivons, et nous découvrons un lodge à l’aménagement spartiate et surtout, à la température glaciale. En effet, nous sommes ici en altitude et le thermomètre descend la nuit aux alentours de zéro, or il n’y a pas de chauffage ! Nous partons vite manger un thali préparé par les villageois et, après nous être bien régalés, regagnons notre frigo-lodge avant de nous endormir tout habillés, anoraks et capuches compris, sous notre unique et fine couverture.
29 décembre
Au saut du lit, nous avalons un petit déjeuner roboratif avant d’entamer notre journée de visite à travers le parc. Celui-ci s’étend sur 845 km2, dans un paysage de collines, vallées et rivières. Il abrite très précisément 28 tigres et environ 300 éléphants, mais les chances d’apercevoir l’un ou l’autre animal sauvage sont des plus minimes, notamment en raison de la végétation particulièrement dense. Les panoramas, de toute beauté, valent à eux seuls le séjour, et nous profitons pleinement des six heures passées à sillonner les pistes cahoteuses de terre rouge, tantôt à l’ombre des frondaisons d’immenses arbres de toutes espèces, tantôt parmi les champs de riz ponctués de villages pittoresques qui semblent tout droit sortis d’un autre âge, où les grains de riz sont encore séparés de la balle manuellement, le linge lavé sur une pierre dans la rivière, les champs labourés avec un soc tiré par des bœufs, etc. Nous faisons de brèves haltes pour contempler deux jolies chutes d’eau, ainsi qu’un site d’observation des animaux... sans animaux. La journée est magnifique, et la température idéale, mais le froid du soir revenu se fait sentir dès notre retour au lodge où nous prenons un peu de repos avant le repas du soir.