Mercredi 17 juillet 2019
Notre vol à destination de San Francisco (880 euros par personne, aller-retour) décolle à 11h05 de Zaventem. Près de 10 heures de vol plus tard, nous faisons une escale à Atlanta, d’où nous sommes censés repartir un peu moins de deux heures plus tard plus tard. Cependant, en raison d’aléas météorologiques, notre correspondance est retardée de près de trois heures et demie, si bien que nous atterrissons à San Francisco vers 23 heures. Il nous aura fallu 27 heures de voyage pour arriver à destination !
Nous récupérons la voiture que nous avons louée, une Nissan Versa qui nous revient à 1027 euros pour toute la durée de nos vacances, assurance comprise. Heureusement, il ne nous faut qu’une petite demi-heure pour franchir la vingtaine de kilomètres qui nous sépare de notre hôtel, situé au centre-ville de San Francisco. L’hôtel Luz (122 dollars la nuit) est situé sur Geary Bd, au sud du quartier de Nob Hill. L’établissement date de 1907 et reste encore tout empreint de l’esprit de l’époque. Notre chambre est petite, mais fonctionnelle et propre, avec un lit confortable. Comme pour nombre d’autres adresses de la ville dans cette gamme de prix, les douches et les sanitaires sont communs.
Il est déjà plus d’une heure du matin. Nous sommes passablement fatigués par notre long périple, et nous nous endormons séance tenante.
Jeudi 18 juillet
Nous quittons notre chambre vers 8 heures et partons tout d’abord en quête d’un parking couvert pour notre voiture. Nous en trouvons un à trois blocs de notre hôtel, au prix de 32 dollars pour 24 heures. Nous prenons ensuite notre petit déjeuner, un croissant pantagruélique accompagné d’un délicieux cappuccino (15 dollars pour deux). Nous voilà prêts à entamer, à pied, notre première journée de visite de la ville. Notre première halte est pour la Grace Cathedral, une réplique en béton armé de Notre-Dame de Paris (flèche comprise) dont le portail est une copie de la Porte du Paradis du Dôme de Florence. À l’intérieur, un triptyque signé Keith Haring.
Nous poursuivons jusqu’au Cable Car Museum, une vaste salle où tournent les moteurs entraînant les câbles qui tirent les célèbres voitures en bois sillonnant la ville.
Notre étape suivante est Lombard Street, la célèbre rue en pente à 27% avec 8 virages en épingle bordés d’hortensias. Y passer en voiture est probablement assez délicat, mais gravir cette côte à pied est carrément sportif !
Nous nous rendons ensuite au San Francisco Art Institute tout proche, bâtiment aux allures toscanes et école d’art réputée, dont la salle d’exposition est ornée d’une grande fresque naïve de Diego Rivera.
Nous arrivons au bord de l’eau. Le Fisherman’s Wharf est une enfilade de grandes jetées dont la principale, le Pier 39, est un haut-lieu du tourisme, avec boutiques et établissements à l’avenant. Nous y faisons une pause, le temps de déguster quelques huîtres accompagnées d’un « flight » (dégustation) de vins blancs. De massifs lions de mer ont élu domicile sur cette jetée, et paressent au bord de l’eau sur de petites plateformes en bois. Nous nous rendons au départ des bateaux pour une visite de l’île d’Alcatraz, mais en vain, les premières places n’étant disponibles que… dans un mois. En saison, la réservation est incontournable, et nous nous contentons d’observer la célèbre prison depuis la rive.
Nous poursuivons notre promenade et passons devant Fort Mason, un complexe d’entrepôts et de casernes transformé en centre culturel.
Nous tournons le dos à la baie en direction d’Octagon House, construite en 1861, un projet novateur pour l’époque, destiné à laisser pénétrer un maximum de lumière dans toutes les pièces.
Un peu plus loin, nous montons au sommet du Lafayette Park, planté d’eucalyptus et de pins, et offrant une vue sur la baie embrumée en contrebas.
Nous regagnons l’hôtel pour nous reposer de cette longue marche de 8 heures, puis partons prendre notre dîner au Tadich Grill. Pionnier en matière de grillades de produits de la mer sur du charbon de prosopis, cet établissement du Financial District existe depuis 1849. Le cadre est Art déco, avec de petites niches latérales pour les tables ainsi qu’un long comptoir auquel on peut s’attabler. Nous commandons une truite et un sébaste, et recevons de gigantesques assiettes dont nous ne venons pas à bout et que nous arrosons d’un agréable Sauvignon blanc Murphy Goode, pour une addition de 80 dollars.
Vendredi 19 juillet
Après un bon petit déjeuner au Angel Cafe & Deli en face de l’hôtel, nous prenons notre voiture pour nous rendre à China Beach, point clé pour une belle vue sur le célébrissime Golden Gate Bridge, que nous rejoignons ensuite. Quelques chiffres concernant cet iconique pont suspendu : ses deux pylônes culminent à 227 mètres de hauteur, tandis que 1280 mètres les séparent. Son tablier est suspendu à 62 mètres au-dessus de l’eau, et il aura fallu 130 000 km de filin d’acier pour achever sa construction. Nous empruntons l’allée réservée aux piétons pour nous rendre au milieu de ce pont vertigineux.
En contrebas du pont se trouve Fort Point, un édifice militaire qui pointe 126 canons sur la passe du Golden Gate.
Nous revenons en voiture dans le centre-ville afin de visiter Chinatown. Le plus ancien quartier chinois d’Amérique du Nord s’articule en différents sous-quartiers, dédiés à l’alimentation, aux boutiques, aux restaurants, etc. Il constitue une authentique bulle exotique abritant la plus grande communauté chinoise hors d’Asie. La faim se faisant sentir, nous poussons la porte de la Hon’s Wun-Tun House, petite gargote typique qui, comme son nom l’indique, sert des raviolis. Des plats délicieux, copieux et peu onéreux (30 dollars pour deux).
Nous reprenons la route pour le quartier de Castro, fief de la communauté homosexuelle, laquelle représente 15% de la population de la ville. Le drapeau arc-en-ciel, inventé ici en 1978, est omniprésent, aux fenêtres de tous les établissements et même dans les banques, sans oublier les passages piétons multicolores. Le quartier est par ailleurs constitué de charmantes petites maisons en bois.
Non loin de là se trouve le quartier de Mission, celui des Chicanos, qui y ont importé leurs traditions des ‘murals’, des fresques colorées qui s’y comptent par centaines. La plus flamboyante est celle qui orne le Women’s Building, une institution qui milite pour les droits des femmes. Nous passons par Valencia Street et ses nombreux magasins vintage, et Mission Dolores Park, poumon vert du quartier.
Notre dernier point de visite de la journée est pour les Twin Peaks, deux collines qui offrent un panorama superbe sur la ville et la baie, le tout baignant dans la belle et chaude lumière de cette fin d’après-midi ensoleillée.
Comme il est déjà tard, nous nous rendons directement au restaurant réservé pour la soirée. Le Greens, situé près de Fort Mason, offre une vue magique sur les pontons de la marina et propose une cuisine végétarienne particulièrement raffinée, dans un cadre à l’avenant. Pour deux cocktails, deux entrées, deux plats, un dessert, un verre de vin et une bière, l’addition s’élève tout de même à 170 dollars.
Après cette très longue journée (10 heures de visite plus le restaurant), c’est avec une réelle satisfaction que nous nous glissons sous les draps.