Tables et voyages

Coquum est situé Rue au Bois 226 à Woluwe-Saint-Pierre. Ce petit restaurant d'une vingtaine de couverts à la décoration toute simple d'inspiration scandinave arbore meubles en bois clair, (fausses) peaux de bête et briques apparentes ornées de poissons séchés. Cédric Dassonville, un ancien du Chalet de la forêt, du Notos et du Monde est petit, officie aux fourneaux. Côté carte, le repas du soir est placé sous le signe d'un menu unique en 4 services, facturé 70 euros. Pour ceux qui le désirent, une sélection de vins (4 verres) est disponible pour 35 euros. 

En guise d'apéritif, nous prenons une coupe de champagne Pierre Gerbais (10 euros). Pour l'accompagner, nous recevons toute une série de mises en bouche, à commencer par une tartelette bulots mayonnaise et un jambon de flétan salé et séché maison, yaourt au raifort et croustillant de pain grillé. Des saveurs assez présentes et un joli travail de textures.

La dégustation suivante est un original sorbet d'huître et tartare de salicorne.

Arrive une troisième mise en bouche déclinant tamara maison, poudre d'algues, algues fraîches et carcasses de crevettes présentés sur une ardoise, telle une palette mêlant teintes et saveurs, que nous sommes invités à lécher.

Nous recevons notre premier vin, la cuvée 'À bout de soufre' du domaine Kientzler, un Alsace sec, croquant et harmonieux. Une quatrième dégustation arrive, présentée dans un bol en bois : un bouillon de carottes à la thaïe avec crevettes grises et carottes lacto-fermentées, agréablement parfumé, que nous dégustons avec notre cuillère en bois.

Le premier service proprement dit est une composition à base thon blanc, riz miso et neige de radis lacto-fermentés. Une belle assiette rafraîchissante au jeu de structures intéressant.

Nous avons commandé en supplément l''assiette plaisir du chef' (10 euros), qui combine saint-Jacques et chou-fleur en toute légèreté. Pour l'accompagner, un bourgogne Chitry blanc cuvée Constance 2018 (7,5 euros), un 100% Chardonnay agréable et élégant.

Notre troisième verre est la cuvée Classic Domaine de l'Ecu, un muscadet sec et aromatique en biodynamie. Il accompagne un cabillaud avec chou, betterave, corne de gatte et hareng fumé plutôt réussi.

Notre dernier vin est un Grolleau 2019 du domaine des hauts Baigneux, un vin rouge léger aux notes épicées, qui accompagnent bien notre magret de canard avec mousseline de haricots noirs, sauté de trompettes de la mort, prunes fraîches, prunes au vinaigre et jus de canard aux fruits fermentés. Une préparation plutôt complexe, qui arrive accompagnée d'une prune servie sur charbon de bois.

Nous voici arrivés au dessert, une mousse d'avocat, salade de kiwi, biscuit de cacao, cacao en nuage. Agréable, mais peut-être un rien moins abouti que tout ce qui a précédé.

En résumé, nous avons passé un très agréable moment de table. Nous avons été séduits par la cuisine inventive aux notes souvent asiatiques du chef, qui affectionne les techniques de conservation telles que lacto-fermentation, salage et fumage. La sélection vins était également judicieuse, tout en offrant un rapport qualité-prix intéressant. Seul petit bémol : les couverts qu'on nous demande de garder tout au long du repas, étonnant pour un restaurant aux prétentions gastronomiques. Côté addition, nous arrivons à un total de 132 euros par personne, absolument tout compris.

Faut-il aller chez Coquum ? Certainement ! Vous y mangerez très bien à un prix qui reste accessible.