Vendredi 25 mars 2022
Notre vol pour Dublin (98 euros) prévu à 9h45 décolle avec une bonne heure de retard, si bien qu’avec le décalage horaire, il est déjà presque midi lorsque nous atterrissons. D’un coup de taxi (22 euros), nous arrivons au Point A Dublin Parnell Street (144 euros la nuit), un hôtel bien situé et récemment rénové avec goût. Comme nous voyageons sans bagage, nous voilà directement prêts à partir à la découverte de la ville. Nous commençons par longer la Liffey, le fleuve enjambé par de multiples ponts, qui traverse la ville au fil de différentes époques architecturales. Le temps radieux magnifie les façades aux jolies portes colorées.
Nous nous offrons une halte dans notre premier pub, le Merchant’s Arch, le temps de déguster notre premier irish coffee et notre première Guinness dans un authentique décor de 1821. Nous poursuivons jusqu’au Merrion Square, qui abrite notamment une curieuse sculpture d’Oscar Wilde rendant un bel hommage à son style décadent.
Notre promenade nous mène jusqu’au Trinity College, où il faut impérativement réserver préalablement sa visite sur internet, ce que nous n’avons malheureusement pas fait. Nous nous contentons donc de déambuler dans les rues en admirant leur mélange éclectique de palais néo-classiques, demeures en briques, églises et exemples d'architecture géorgienne.
Après une petite pause à l’hôtel, il est temps de songer à l’apéritif ! Nous nous mettons en quête d’un pub animé (la ville en compte plus de 1000 !). Nous jetons notre dévolu sur le O’Shea’s Merchant, un bar comptant peu de tables, mais où il fait bon s’accouder au comptoir autour d’une Guinness à la pression. Nous passons un bon moment dans ce lieu hors du temps avant de rechercher un établissement pour notre dîner. Tout est bondé, et nous finissons par trouver une petite place au Green Hen, un restaurant convivial où nous dégustons de l'agneau et du porc.
Pour terminer la soirée, nous mettons le cap sur un autre pub proposant de la musique irlandaise live. Nous optons pour le Brazen Head, le plus vieux pub du pays, fondé en 1198 ! Tandis que nous cherchons une petite place dans ce décor aux murs, plafonds et planchers de guingois, le public nombreux chante et danse au son de la musique irlandaise exécutée par un excellent groupe de quatre musiciens. Mais l’heure avance vite, et la soirée prend fin sur une dernière chanson. Totalement séduits par l’ambiance, nous décidons d’y prendre notre repas du lendemain soir.
Samedi 26 mars
Nous réservons sur internet les quelques visites encore disponibles (le Trinity collège et la Guinness Storehouse), mais devons malheureusement renoncer à l’Old Jameseson Distillery et Kilmainham Gaol, déjà complètes. Après notre petit déjeuner à l’hôtel (9 euros), nous déambulons dans l’écrin de verdure de St-Stephens Green, un parc de 9 hectares ponctué de lacs et sillonné de sinueux sentiers.
Il est temps de nous rendre au Trinity collège (18 euros), un important ensemble architectural qui abrite l’université de Dublin, en plein cœur de la ville. Les cours intérieures sont bordées de bâtiments historiques, dont la vieille bibliothèque, un endroit impressionnant et réputé dans le monde entier pour sa collection d'ouvrages anciens et rares. Plus de 200 000 livres anciens sont réunis sur deux étages. Le Book of Kells, le plus connu, rédigé en latin au 9e siècle, est la pièce maîtresse du patrimoine irlandais. On y découvre aussi la harpe de Brian Boru, une harpe gaélique datant du 14e siècle et symbole national de l’Irlande. La marque Guinness utilise également un dessin stylisé de cet instrument pour le logo de sa célèbre bière noire.
Nous décidons de visiter le musée Dublinia, qui propose un voyage dans la ville au temps des Vikings avec des maisons reconstituées, des objets, des mannequins de cire, des vestiges exhumés et des vidéos. Une visite à la fois ludique et instructive. Après cette page d’histoire, nous entamons une longue marche en direction de la Guinness Storehouse, où nous avons réservé notre visite (26 euros). Il s’agit du musée de la célèbre brasserie, installé dans un ancien entrepôt offrant une superbe scénographie. Sur quatre étages, on découvre le processus de fabrication de la bière au fil de machines et expositions consacrées aux différentes étapes. La visite s’achève au Gravity Bar, où on déguste une pinte offerte tout en admirant la vue imprenable sur la ville.
Après une petite pause à l’hôtel, nous reprenons le chemin du Brazen Head, où nous parvenons à trouver une table afin de déguster notre beef stew à la Guinness. L’heure avançant, le public se presse de plus en plus nombreux afin d’être en bonne place pour assister au concert qui va commencer. Le groupe de musiciens, différent de la veille, commence enfin à jouer et l’ambiance est toujours au rendez-vous.
Dimanche 27 mars
Nous consacrons notre dernière matinée à Dublin à la découverte de quelques grands sites, comme le château de Dublin, érigé sur le site d’une forteresse viking et dont subsistent deux tours médiévales.
Nous poursuivons jusqu’à la cathédrale Saint Patrick, la plus vaste église d’Irlande qui se dresse depuis 1254. Il est déjà midi et nous prenons notre dernier repas dublinois dans un joli pub où nous dégustons un délicieux fish and chips, un cheese cake et un irish coffee, de quoi tenir le coup jusqu’au soir ! D’un coup d’Uber (ici, les trajets Uber sont effectués par des taxis), nous regagnons l’aéroport où, après une longue file pour passer la sécurité, nous prenons notre vol pour Bruxelles à 16h50 et atterrissons à l’heure prévue, 19h25.
En conclusion, ces quelques jours dans la capitale irlandaise ont été une petite parenthèse printanière bienvenue que le beau temps omniprésent a rendue encore plus agréable. Cette ville à taille humaine se visite aisément à pied, au fil de l’eau et des différents quartiers. Nous avons beaucoup apprécié l’identité affirmée de la ville, avec son architecture variée et ses brasseries et distilleries emblématiques ainsi que les très nombreux pubs qui dégagent une ambiance à nulle autre pareille. Nous avons regretté de ne pas avoir pu effectuer toutes les visites prévues, ne sachant pas qu’il fallait réserver suffisamment à l’avance sur internet, mais ce sera l’occasion d’y retourner.
Faut-il aller à Dublin ? Très certainement, afin d’y découvrir une ambiance authentique toute particulière.