Le train express "Sapsan" part de Moscou à 7 heures du matin pour arriver à Saint-Pétersbourg à 10h50 (pour un coût d'environ 90 euros par personne). Tout le voyage se fait dans la nuit noire : en effet, Saint-Pétersbourg étant situé bien plus au nord, le jour ne s'y lève que vers 11 heures du matin en cette saison. Nous nous rendons directement à l'hôtel, le Demetra Art Hotel, situé à environ vingt minutes de marche de la gare. La chambre, décorée dans un style "ancien revisité", est agréable et bien tenue, et revient à environ 90 euros la nuit.
Comme organisé au préalable, nous retrouvons des amis bruxellois à l'angle du café-librairie Singer, fermé pour l'instant. Nous décidons de commencer donc par une visite de l'île du Lièvre, occupée par la forteresse Pierre-et-Paul. Nous pénétrons dans la basilique du même nom, qui offre un exubérant intérieur baroque. Nous assistons également à un mini concert vocal de polyphonie a cappella, donné par quelques moines. Nous sommes sous le charme de la beauté des voix.
Forteresse Pierre-et-Paul |
Intérieur de la basilique |
Nous repartons de l'île et franchissons la Neva via le pont Dvorstovy. En face, nous apercevons l'arrière du Palais d'Hiver et du célèbre Ermitage.
Nous rejoignons la Place du Palais, admirons l'ampleur des bâtiments qui nous entourent, et repartons en direction du Singer pour y prendre un chocolat chaud. Il est à peine 15 heures passées, la nuit tombe, et le Singer brille déjà de ses illuminations nocturnes.
Place du Palais |
Café-librairie Singer |
Nous repartons au gré des rues, passons par la Malaïa Morskaïa où vécurent quelques-uns des plus grands artistes russes : Dostoïevski, Tourgueniev, Gogol et Tchaïkovski, longeons le palais Mariinski, et flânons le long de la Moïka.
Au n°17 de la Malaïa Morskaïa |
Palais Mariinski |
Façades du bord de la Moïki |
Après cette longue promenade, l'heure du dîner est venue, et nous nous attablons au Macha i Medvev, un restaurant en sous-sol à la décoration paysanne légèrement kitsch, où un ours empaillé nous regarde manger nos blinis au saumon et nos pelmeni à la viande (sorte de ravioli), le tout généreusement arrosé de vodka. Nous reprenons le métro et regagnons notre hôtel.
Au Macha i Medvev |
Nous nous réveillons assez tard le lendemain matin, et retrouvons nos amis près de l'Ermitage qui ouvre gratuitement ses portes ce jour-là, ce qui génère une file d'attente considérable à laquelle nous décidons de ne pas nous joindre. Nous préférons nous rendre à l'église Saint-Sauveur-sur-le-Sang-Versé, avec ses bulbes multicolores et son intérieur entièrement tapissé de somptueuses mosaïques.
Eglise Saint-Sauveur-sur-le-Sang-Versé |
Nous passons ensuite devant la statue de Pierre Ier, pour nous rendre à la cathédrale Saint-Isaac, un bâtiment plutôt massif extérieurement surmonté d'un dôme à colonnades, et à l'intérieur richement décoré.
Pierre Ier |
Dôme de Saint-Isaac |
Intérieur de la cathédrale |
Nous reprenons le métro pour nous rendre à la laure Alexandre Nevski, un monastère aux tons jaune et ocre et de style classique, qui dégage une atmosphère très touchante.
Laure Alexandre Nevski |
Nous achevons cette journée par un dîner au restaurant Tbilissi, qui propose des spécialités géorgiennes dans un cadre assez agréable avec des cloisons en tissu. Nous regagnons enfin notre hôtel pour notre dernière nuit en Russie.
Le lendemain matin, nous commençons par un café dans un établissement de la Perspective Nevski, avant de visiter la maison-musée de Pouchkine, un réel moment d'émotion grâce à l'audio-guide qui retrace avec beaucoup de sensibilité les derniers mois de la vie de l'écrivain. Nous repartons récupérer nos bagages à l'hôtel, avant de prendre un bus navette qui nous conduit pour environ 1 euro par personne à l'aéroport. Nous prenons d'abord un vol à destination de Moscou puis, après deux heures de transit, notre vol de retour vers Bruxelles.
En conclusion, la visite de Moscou et de Saint-Pétersbourg est très intéressante. Cette période de fêtes nous paraît ajouter une réelle plus-value féérique, surtout à la capitale. D'autre part, nous estimons qu'il est préférable de visiter Saint-Pétersbourg l'été, en raison de la longueur des journées. Les habitants, plutôt calmes et pondérés dans leur attitude, manifestent généralement une réelle indifférence vis-à-vis des touristes étrangers et, hormis le personnel hôtelier, ne parlent pas vraiment l'anglais, ce qui ne facilite pas les choses. Nous avons heureusement croisé quelques exceptions, aimables et polies. Le coût de la vie y est au moins aussi élevé que chez nous, voire plus (un café = 5 euros). Les villes sont d'une propreté exemplaire, tout comme les interminables galeries de métro. Quant à la nourriture, elle n'est ni variée ni spectaculaire, mais les produits servis sont de bonne qualité. En ce qui concerne Moscou, il est bon de préciser que les indications ne sont mentionnées qu'en alphabet cyrillique, sans transcription latine ou traduction anglaise, comme c'est le cas à Saint-Pétersbourg.
Faut-il visiter ces deux villes ? Assurément, en se prenant le temps nécessaire, non seulement pour y voir les nombreux sites et monuments, mais aussi en raison des distances parfois très importantes qui peuvent séparer les lieux à visiter au sein des villes.
Catherine et Daniel