Nous quittons Bruxelles le 29 décembre à 12h30, et atterrissons à Moscou 3h20 plus tard. A l'heure russe, il est déjà 18h50 et il fait nuit noire. Depuis l'aéroport Sheremetyevo, nous prenons un train qui nous conduit au centre de Moscou, situé à 25 km environ. Avant même de nous rendre à l'hôtel, nous décidons de consacrer quelques heures à une première visite de la ville. Nous achetons donc une carte de 11 voyages pour le métro, et découvrons le faste des stations moscovites, très larges, très profondes et richement décorées.
Métro de Moscou |
Notre premier contact avec la ville est comme de juste la Place Rouge, toute illuminée à l'occasion des fêtes de fin d'année, doublées du 120ème anniversaire du somptueux grand magasin Goum, tout habillé de lumière.
Cathédrale Basile-le-Bienheureux |
Place Rouge |
Kremlin |
Grand magasin Goum |
Nous poursuivons notre promenade dans les rues et places avoisinantes, tout aussi décorées et enluminées, avec de nombreux marchés de Noël.
En guise de clôture de cette première soirée, nous faisons une halte au Drova, où nous dînons de hareng, de pirojki (petits chaussons fourrés) et, bien sûr, de vodka ! Après ce premier repas russe, nous décidons de nous rendre à l'hôtel. Une fois dans le métro, nous demandons à quelqu'un de nous indiquer la station la plus proche de celui-ci, dont nous montrons l'adresse. La personne nous indique la station Varchvaskaïa, du même nom que la rue de notre hôtel. Tout paraît simple, nous nous rendons à la station indiquée, et trouvons effectivement le panneau indiquant le nom de la rue en question, mais à hauteur du numéro 200. Nous nous mettons donc en marche, pour nous rendre compte assez rapidement que les numéros sont espacés de quelques centaines de mètres ! Une demi-heure plus tard, un peu inquiets d'une très longue marche en perspective, nous demandons à des passants s'ils connaissent notre hôtel et la distance qui nous en sépare. Dix kilomètres, nous répond-on ! Nous hélons donc un taxi qui, pour 200 roubles, nous dépose à l'entrée de l'hôtel Azimut.
Notre hôtel : Azimut |
L'hôtel s'avère très agréable et accueillant, à l'image du personnel, et décoré de manière contemporaine. Pour l'équivalent de 60 euros la nuit, nous nous retrouvons dans une jolie petite chambre sobre et nette. Vu l'heure tardive, nous nous couchons immédiatement, mais ne parvenons pas à trouver le sommeil en raison d'un bruit de moteur tout proche et persistant. N'y tenant plus, vers 3 heures du matin, nous demandons à l'accueil de nous donner une autre chambre. Après notre déménagement nocturne, nous nous endormons enfin.
Le lendemain matin, après notre réveil (assez tardif !), nous retournons dans un premier temps à la Place Rouge pour revoir l'endroit à la lumière du jour. Nos pas nous mènent ensuite au Bolchoï, qu'il est impossible de visiter pour cause de représentation, puis vers le boulevard Tchistoproudny pour y effectuer une belle promenade dans une longue allée qui nous mène à l'étang gelé où nous nous arrêtons pour notre déjeuner. Le Shater est un joli restaurant sous tente aménagé au beau milieu du plan d'eau, et nous y dégustons un borchtch (soupe à la betterave) savoureux et un excellent poisson grillé.
Place Rouge de jour |
Bolchoï |
Promenade Tchistoproudny |
Le Shater au milieu de l'étang gelé |
Intérieur du Shater |
Nous revenons vers le centre pour visiter l'intérieur de la splendide cathédrale Basile-le-Bienheureux, un labyrinthe de chapelles reliées par un couloir orné d'arabesques.
Basile-le-Bienheureux de jour |
Nous poursuivons par une visite du Goum, le prestigieux magasin universel d'Etat, avec un passage couvert et trois étages de galeries avec stucs, ponts, fer forgé et verrières. La décoration intérieure, dédiée à la fois aux fêtes de fin d'année et au 120ème anniversaire de l'établissement, est proprement somptueuse.
Le Goum, extérieur et intérieur |
Inspiré par la chanson de Bécaud, le Kafe Pouchkine restitue avec charme l'atmosphère d'un établissement à l'ancienne. Nous y commandons un bœuf Stroganoff et une "dégustation russe", soit un assortiment de diverses spécialités, arrosés d'un verre de kvas, une boisson à base de seigle et d'orge.
Kafe Pouchkine |
Nous terminons la journée par une dernière promenade nocturne le long du Kremlin avant de regagner notre hôtel.
Le Kremlin au crépuscule |
Malgré nos intentions, nous ne nous réveillons que très tard le lendemain matin, et décidons de nous rendre tout d'abord au mausolée de Lénine. Malheureusement, l'accès à la Place Rouge fait l'objet d'un contrôle poussé qui génère une longue file d'attente, si bien que nous arrivons cinq minutes trop tard pour la visite du corps embaumé. En guise de consolation, nous avons toutefois l'occasion de prendre Vladimir Ilitch Oulianov vivant en photo... du moins, son sosie !
Le mausolée de Lénine |
Lénine... ressuscité ! |
Il est temps à présent de s'occuper de l'achat de nos billets de train pour Saint-Pétersbourg, où nous comptons nous rendre tôt le lendemain. La réceptionniste de notre hôtel nous a préalablement rédigé un descriptif en russe censé faire comprendre à la guichetière ce que nous désirons. Après de longues recherches, nous arrivons enfin devant le bon guichet, et faisons la file. Notre tour arrive, et nous remettons le papier à la préposée, qui fait mine de ne pas comprendre. Heureusement, une jeune Russe parlant français et qui se trouve derrière nous dans la file vient à notre rescousse. En insistant, elle parvient à obtenir nos billets auprès de cette employée des plus désagréables, voire même hostile. Nos billets en poche, nous reprenons notre journée de visite qui restera malheureusement placée sous le signe de l'échec. En effet, nous nous rendons successivement à la porte des maisons de Pouchkine, Scriabine et Tolstoï, toutes closes en raison des fêtes. Seule la cathédrale du Christ-Sauveur est ouverte.
Maison-musée Tolstoï |
Cathédrale du Christ-Sauveur |
Nous reprenons notre chemin le long de la Moskva, où se reflètent les nombreuses lumières de la ville, et partons à la recherche d'un restaurant.
La Moskva |
En ce soir de la Saint-Sylvestre, le centre de Moscou fait l'objet d'un grand déploiement policier, et les abords de la Place Rouge sont tout simplement inaccessibles. Nous errons pendant plus de deux heures à la recherche d'un établissement ouvert pour y prendre notre repas, jusqu'à ce que nous trouvions enfin un café n'ayant pas fermé ses portes à 18 heures. Trop heureux d'avoir finalement pu s'asseoir, se reposer et manger un peu, nous y passons un petit moment avant de regagner notre hôtel, avant minuit afin d'anticiper l'arrêt du métro. Heureusement, nous avons dans l'intervalle appris qu'il existe une autre station (Toulskaïa) à vingt minutes de marche de notre hôtel.
Après une très courte dernière nuit moscovite (le réveil sonne à 5 heures du matin), nous nous rendons à la gare et nous installons à bord du train express "Sapsan" qui nous emmène à Saint-Pétersbourg en quatre heures pour une distance de 800 kilomètres.