2 octobre 2013 3 02 /10 /octobre /2013 20:01

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Dimanche 18 août 

Pour nous rendre à Patiala, nous prenons d'abord un bus pour Barnala (3 heures de route, 140 roupies pour 2, soit environ 2 euros). De là, un second bus nous amène à destination en 2 heures de route environ, pour 200 roupies.

Nous avons choisi de passer notre première nuit à Patiala au Baradari Palace, réputé être le meilleur établissement du Penjab. Il s'agit de l'ancien palais du maharajah de Patiala. Le bâtiment est très imposant, avec une structure étagée, et des pièces immenses. Nous recevons une chambre au premier étage, côté jardin, au volume impressionnant et dotée de deux lits doubles (la pièces en contiendrait facilement une dizaine), avec un plafond d'au moins six mètres de haut. La salle de bain est à l'avenant, et le tout revient à 5000 roupies, un petit luxe qui nous coûte 80 euros.

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Notre chambre au Baradari Palace

 

Une fois installés, nous nous rendons en rickshaw au Qila Mubarak, une forteresse délabrée qui fut la plus grande d'Asie. Ici encore, il est impossible de pénétrer sans permission, mais le tour de l'édifice offre déjà de magnifiques coups d'œil. Nous y rencontrons un homme qui engage la conservation et, de fil en aiguille, finit par nous emmener chez lui en scooter. Il partage avec nous sa passion pour les collages et nous raconte sa vie, avec ses déceptions et ses espoirs.

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Qila Mubarak
   
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Nous repartons à pied dans les rues du bazar, et prenons notre dîner au Jaggis, un petit restaurant situé au premier étage d'une pâtisserie, où nous nous régalons d'un thali aussi copieux que savoureux, à 110 roupies (un peu plus d'1 euro).

Nous rentrons à l'hôtel, prenons un verre au bar, et regagnons notre chambre. 

Lundi 19 août 

Après notre petit déjeuner dans l'imposante salle à manger du palais, nous nous rendons à la gare routière pour y prendre un bus pour Sirhind. Une fois sur place, un chauffeur de tuktuk nous conduit aux différents points d'intérêt de cette petite ville. Nous commençons par l'Am Khas Bagh, un très vaste jardin clôturé où se côtoient ruines de pierre rouge et végétation un peu folle. Nous visitons ensuite le gurdwara local, assez grand, avec un joli bassin adjacent. Nous terminons par le Rauza Sharif, le mausolée en marbre d'un saint musulman.

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Am Khas Bagh
 
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Gurdwara de Sirhind
 
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Rauza Sharif

 

Nous revenons à Patiala et explorons le bazar à la recherche de quelques menus souvenirs et cadeaux, avant de passer à l'hôtel pour récupérer nos bagages, et donner un coup de fil aux gens rencontrés à Chandigarh, qui doivent venir nous chercher.

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Rue de Patiala

 

Nous patientons une heure environ à la réception avant qu'ils n'arrivent. Après les effusions des retrouvailles, nous décidons ensemble de visiter tout d'abord le gurdwara Dukh Niwaran Sahib, ce que nous faisons dans les règles de l'art, parfaitement pilotés par nos nouveaux amis. Nous nous prosternons donc à plusieurs reprises tout au long du parcours dans ce grand bâtiment blanc à coupole dorée, et n'échappons pas au lavage des yeux à l'aide de l'eau du bassin sacré.

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Dukh Niwaran Sahib
 
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Bassin sacré

 

Nous visitons ensuite un temple hindou, où nous sommes également tenus de participer au rituel de rigueur. Il faut préciser que le mari du couple est sikh, et son épouse jaïn, mais que tous deux souscrivent aux trois religions sikhe, jaïn et hindoue. Nous  tentons de visiter encore le Sheesh Mahal, mais ce dernier est malheureusement déjà fermé. Nous partons donc vers Nabha, la petite ville où habitent nos hôtes, située à une trentaine de kilomètres de Patiala. Nous commençons par prendre un café accompagné de biscuits, puis passons à une visite approfondie de leur maison, contenu des armoires compris, en signe d'accueil sans réserve dans leur intimité. Nous passons ensuite un bon moment dans la cuisine où madame confectionne avec brio et énergie les différents plats du soir : daal, haricots rouges, paneer, riz et chapattis. Nous bénéficions en sus d'un cours détaillé de cuisine penjabi, avec moultes explications.

L'heure de repas arrive, tous ces plats sont mis à table, les chapattis pleuvent... mais nous mangeons seuls à table aussi longtemps que la préparation des chapattis n'est pas terminée. Nous sommes plus que rassasiés par cette délicieuse cuisine familiale, mais continuons néanmoins à faire honneur à nos hôtes qui ne cessent de nous resservir.

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Chez nos hôtes
 
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Nous terminons la soirée par une petite promenade digestive bienvenue dans les rues avoisinantes puis rentrons nous installer pour la nuit dans la chambre spécialement préparée à notre attention. Nous nous allongeons sur la literie la plus dure de notre séjour, en l'occurrence un matelas d'à peine quatre centimètres d'épaisseur, confectionné par la maîtresse de maison elle-même, et reposant sur une planche de bois en guise de sommier. Nous sommes incapables d'encore avaler la tasse de lait frais, pourtant délicieux et provenant d'une ferme voisine, qu'on nous apporte à titre de boisson de nuit et de fortifiant.

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Notre chambre chez nos hôtes

Mardi 20 août

Nous nous levons vers 7 heures du matin, pour avoir l'occasion de saluer madame avant son départ pour l'école où elle enseigne. Son mari nous prépare un délicieux masala chai, puis part conduire sa fille à l'école. A son retour, il repart en cuisine pour nous confectionner un solide petit déjeuner à base de légumes, de paneer, de yaourt maison et de chapattis. Tout ceci est absolument succulent, mais suite au repas de la veille, nous ne mourons pas particulièrement de faim, et mangeons parcimonieusement, un peu trop au goût de notre hôte qui s'inquiète de la qualité de sa préparation.

L'heure du départ a sonné, notre hôte nous conduit à l'arrêt du bus, où nous montons à bord d'un bus direct pour Delhi. Au moins huit heures de trajet nous attendent, qui nous coûtent 600 roupies pour deux (environs 8 euros).

Une fois arrivés à destination, nous retrouvons notre hôtel favori, le Broadway, où nous prenons aussi notre dernier repas indien, avant de gagner notre chambre et y passer les dernières heures de ce périple.

Le lendemain matin, très tôt, nous prenons le métro pour regagner laéroport, et montons à bord de notre premier vol à destination dHelsinki à 10h30. Une bonne heure descale, suivie dun second vol vers Bruxelles, et nous voilà rendus chez nous. 

En résumé ces deux semaines auront été très intenses, marquées par des visites de lieux étonnants, quils soient très connus comme Amritsar ou Chandigahr, ou moins fréquentés comme Faridkot. Le Pendjab nous a également séduits par sa très grande hospitalité, et les contacts riches et nombreux que nous y avons noués. 

Faut-il aller au Pendjab ?  Oui, assurément. Sans hésiter. 

Catherine et Daniel

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