13 juin 2021 7 13 /06 /juin /2021 18:07
La Villa Lorraine by Yves Mattagne

La Villa Lorraine by Yves Mattagne a ouvert ses portes le 11 juin, soit la veille ! Nous avons donc la quasi-primeur de la découverte lorsque nous pénétrons dans l'établissement. Et celui-ci a véritablement fait peau neuve : matériaux nobles tels que marbre, laiton, travertin et velours donnent le ton dans les espaces intérieurs joliment arborés. Dans la salle principale, confortablement installés sur une banquette en velours rose poudre, nous pouvons admirer à loisir la suspension toute en poésie de Castellani & Smith, composée de disques habillés d'une feuille d'or faisant office de réflecteur. Bref, une scénographie particulièrement réussie. Il est possible de réserver au Lounge Bar, pour un menu davantage inspiré par les voyages de Mattagne, ou dans la salle principale, où l'on déguste une cuisine gastronomique et moderne, ce que nous avons choisi.

Nous optons pour le menu 7 services, proposé à 175 euros avec l'accord vins à 85 euros. Un menu en 5 services à 145 euros avec un accord vins à 60 euros est également disponible.

Nous ouvrons les festivités avec une coupe de champagne 'R' de Ruinart brut, excellent. Pour l'accompagner, nous recevons un saumon gravelax avec jus de fruits rouges, pomme Granny et jalapeño, une dégustation tout en finesse.

Gravelax, jus de fruits rouges, pomme Granny et jalapeño

Gravelax, jus de fruits rouges, pomme Granny et jalapeño

Le premier vin nous emmène dans le Languedoc avec un Léon Barral 2016, un vin orange de l'appellation Faugères. Son caractère salin se marie harmonieusement avec le côté iodé de la préparation qu'il accompagne, un bœuf Wagyu avec caviar Dauricus, huître Gillardeau et gaufre de Bruxelles aux algues. La consigne est de déposer un peu crème au bœuf Wagyu sur la gaufre afin de conjuguer les saveurs. Une association clin d'œil très réussie.

Wagyu, caviar et huître, gaufre de Bruxelles aux algues

Wagyu, caviar et huître, gaufre de Bruxelles aux algues

Nous partons maintenant à Kobe, pour un saké élaboré à partir de trois eaux différentes qui accompagne un  hamachi (poisson également appelé sériole du Japon) avec cerises, glace au wasabi, huile d'olive et jus de griottes. La chair du hamachi est tendre à souhait et fait merveille avec l'onctuosité du saké, le tout magnifié par les saveurs plus incisives de la cerise et du wasabi. 

Hamachi, cerises, glace au wasabi

Hamachi, cerises, glace au wasabi

L'assiette suivante décline escalope de foie gras poêlé, gyosa de langoustine et foie gras, enoki, edamame (fèves immatures de soja) et consommé de canard. Sur une pierre, on nous apporte séparément une langoustine flambée au saké sous nos yeux. Dans notre verre, un vin du Rhône : porté sur le fruit et l'élégance, le Viognier de Rosine 2017 du domaine Stéphane Ogier est un match parfait.

Langoustine flambée au saké, escalope de foie gras, gyosa, consommé de canard

Langoustine flambée au saké, escalope de foie gras, gyosa, consommé de canard

Le vin suivant nous emmène en Bourgogne, avec un Auxey-Duresses 2015 de Benjamin Leroux, un Chardonnay gras et beurré avec une certaine vivacité en finale. Il accompagne un cabillaud cuit à basse température, avec espuma de parmesan, poire Nashi, moule, chou kimchi et bouillon de kimchi. La cuisson du cabillaud est absolument divine !

Cabillaud basse température, poire Nashi, kimchi

Cabillaud basse température, poire Nashi, kimchi

Nous partons maintenant en Allemagne avec un Spätburgunder 2015 du domaine BattenfeldSpanier, un Pinot Noir axé sur le fruit et l'élégance. Dans notre assiette, un mini-burger de ris de veau, sauce béarnaise de homard et frites allumettes. Un plat tout en rondeur parfaitement épaulé par le vin.

Mini-burger de ris de veau

Mini-burger de ris de veau

La préparation suivante décline pigeon d'Anjou, houmous, aubergine blanche, ras el hanout et pastilla, une composition haute en saveur accompagnée d'un Côtes du Rhône Clos Beatus Ille 2017 du Domaine Saint Préfert, un 85 % Grenache très expressif avec des notes de cerise.

Pigeon et pastilla

Pigeon et pastilla

Le point d'orgue en douceur de cet excellent repas est un dessert particulièrement délicat déclinant rhubarbe, crème crue, glace au galanga et coulis à l'huile d'olive. Dans notre verre, un Graacher Himmelreich Kabinett 2018 du domaine Joh. Jos. Prüm, un Riesling de Moselle très équilibré à la robe étonnamment claire.

Rhubarbe et glace au galanga

Rhubarbe et glace au galanga

Nous commandons encore un espresso, qui arrive accompagné d'un éclair au chocolat et d'une île flottante aux épices.

Éclair au chocolat et île flottante aux épices

Éclair au chocolat et île flottante aux épices

En résumé, nous avons été hautement séduits par cette expérience gastronomique, surtout après les longs mois d'abstinence liés à la pandémie ! Le cadre constitue un écrin remarquable pour la cuisine précise et inspirée de Mattagne. 

Au niveau prix, l'ardoise s'élevait à 562 euros tout compris (2 coupes de champagne, 2 menus à 175 euros, deux accords vins à 75 euros et deux cafés). Petite ombre au tableau, le volume inadéquat de la musique qui ne permet pas de converser tranquillement, et la prononciation parfois peu compréhensible des serveurs non francophones annonçant les intitulés des plats. Ce qu'on pardonne aisément tant l'ensemble frise la perfection !

Faut-il aller à La Villa Lorraine by Yves Mattagne ? Très certainement ! Nous comptons d'ailleurs essayer la formule moins onéreuse du Lounge Bar pour une prochaine occasion.

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