21 juillet : Allahabad - Varanasi
Nous prenons un dernier petit déjeuner avec nos adorables hôtesses, et quittons à regret cet endroit hors du temps. Nous prenons un bus pour Varanasi (120 Rps) qui nous emmène à destination en trois heures. Un tuktuk nous conduit ensuite aux abords de la vieille ville, inaccessible aux véhicules motorisés en raison de l'étroitesse des ruelles (200 Rps). Nous parcourons à pied le dernier kilomètre qui nous sépare de la Ganpati guesthouse, un établissement propret peint de couleurs vives, au pied des ghats (2000 Rps pour une nuit en chambre double, sans petit déjeuner).
Après un bref moment de repos, nous sortons prendre un verre au Dolphin Rooftop Restaurant. Les singes batifolent parmi les structures du jantar mantar voisin, tandis que la nuit tombe sur les ghats en contrebas.
Vers 19 heures, nous descendons au pied du Gange et nous mêlons à la foule pour assister à la cérémonie de la ganga aarti, assurée par une rangée de brahmanes. Nous terminons la soirée au Keshari Restaurant, où nous mangeons correctement pour environ 200 roupies par personne.
22 juillet : Varanasi
Nous nous levons à l’aube pour être à 5 heures du matin au bord des ghats, et entamons une promenade en bateau à moteur afin d’assister aux ablutions matinales dans le Gange (100 Rps par personne et par heure).
Après deux heures de balade environ, pendant lesquelles nous longeons la ville du Raj ghat à l’Assi ghat, nous revenons terminer notre nuit à l’hôtel. Au réveil, nous nous rendons au Blue Lassi, une petite échoppe établie depuis trois générations. Assis face à la rue, nous dégustons de délicieux lassis tout en voyant passer vaches, petits livreurs à charrette, écoliers, cadavres en route pour les ghats de crémation... Un kaléidoscope à l'image de cette ville où rien n'est caché et où vie et mort se côtoient, le tout dans une tranquille effervescence.
Nous prenons ensuite un tuktuk qui nous emmène pour 300 Rps au Durga Temple puis au Hanuman Temple, deux temples hindous où les photos sont malheureusement interdites. Le tuktuk nous ramène ensuite dans la vieille ville, où nous nous promenons au fil des ruelles.
Nous engageons par hasard la conversation avec un musicien et, de fil en aiguille, achetons une paire de tablas professionnels pour un peu moins de 100 euros. Nous regagnons notre chambre, prenons un peu de repos, puis allons prendre notre repas du soir au Varanasi Cafe tout proche, où nous nous sustentons d'un thali très correct pour environ 200 Rps par personne. Nous terminons la soirée par une promenade nocturne au pied des ghats, et Daniel en profite pour s’octroyer un vigoureux massage à quatre mains (400 Rps).
23 juillet : Varanasi - Sarnath - Varanasi
Nous commençons la journée par un autre lassi au Blue Lassi. Nous nous rendons ensuite dans une petite agence afin de réserver une voiture pour nous rendre au Betla National Park, une réserve naturelle située dans le Jharkhand. Nous rentrons ensuite à l'hôtel afin de téléphoner au parc pour prévenir de notre arrivée, mais le gérant de l'hôtel nous déconseille fortement de nous y rendre, en raison des troubles et des menaces terroristes dans la région. De plus, ni le parc ni aucun établissement hôtelier des alentours ne sont joignables par téléphone. Nous décidons toutefois de ressayer plus tard dans l'après-midi.
Nous prenons ensuite un tuktuk pour Sarnath, situé à une quinzaine de kilomètres de Varanasi. Nous négocions un tarif de 500 Rps l'aller-retour. Le site de Sarnath est constitué de ruines d'anciens monastères bouddhiques érigés à l'endroit où Bouddha a tenu son premier sermon. On y trouve également l'arbre de la bodhi, un descendant de l'arbre historique sous lequel se serait tenu Bouddha. Le site comprend aussi quelques temples modernes offerts par la Thaïlande. Nous passons également un moment dans un petit parc d'attraction (les montagnes russes sont mémorables) doublé d'un petit zoo décrépit.
De retour à Varanasi, nous repassons au magasin de musique de notre nouvel ami, avec lequel nous nous rendons dans un temple et participons au rituel, tout en essayant d'échapper à l'insistance des brahmanes, toujours avides de négocier leurs services.
Nous nous rendons ensuite aux ghats de crémation, où nous assistons depuis un balcon à la combustion d'une dizaine de bûchers, les cadavres se succédant à un rythme assez soutenu. Une ambiance beaucoup plus expéditive qu'à Pashupatinath au Népal.
Nous visitons encore le Nepali Temple, puis nous rendons au Golden Temple. Il est assez difficile, mais possible de le visiter. Il faut d'abord laisser toutes ses affaires dans une consigne, puis passer la sécurité, montrer son passeport et déclarer qu'on est de religion hindouiste. Un processus tellement long que nous arrivons trop tard aux portes du temple, qui ferme à 19 heures. Les abords des temples sont du reste placés sous haute sécurité, et les rues ponctuées de groupes d'une quinzaine de policiers lourdement armés tous les trente mètres.
Nous retournons à l'hôtel et parvenons enfin à joindre par téléphone... un membre pensionné du personnel de la réserve de Betla. Il nous donne le numéro de son successeur, lequel nous apprend que le parc est fermé en cette saison ! Nous n'irons donc pas au Betla National Park.
Nous prenons encore un rickshaw qui nous emmène pour 100 Rps au VSR Cafe, où nous nous régalons de dosas pour moins de 100 Rps par personne. Nous regagnons notre hôtel sous une pluie battante, trempés jusqu'aux os.