Samedi 1er août : Sarlat – Lascaux – Moulins (325 km)
Nous commençons la journée par l’agréable visite du marché de Sarlat. Le site de Lascaux est à 25 kilomètres, et nous y arrivons vers midi, alors que le ciel se couvre d’un gros nuage noir. Depuis 1963, suite à la décision d’André Malraux, alors ministre des affaires culturelles, la vraie grotte n’est plus accessible au public, mais l’essentiel du site à été reconstitué à l’identique, et est présenté dans la scénographie éblouissante de Lascaux 4, qui permet d’admirer ces chefs-d’œuvre de l’art pariétal datant d’il y a 20.000 ans. Une expérience inoubliable, émouvante autant qu’admirable.
Nous reprenons la route en direction de Moulins, préfecture de l’Allier et lieu de résidence de la maman de Catherine. Nous parcourons les 300 kilomètres de route sous une pluie battante, avec une température qui, dans le Massif central, descend sous la barre des 18 degrés, soit plus de vingt degrés d’écart avec les chaleurs précédentes.
Le restaurant du soir, choisi par la maman de Catherine, est « La Bulle d’Air », une petite adresse du centre-ville où les assiettes proposées sont correctes, avec un petit plus pour le dessert.
Dimanche 2 août : Moulins
Journée de repos en famille, et repas du soir au Grand Café, établissement historique de 1899 dans le style rocaille.
Lundi 3 août : Moulins – Vézelay – Fontenay – Dijon (265 km)
Nous quittons Moulins et atteignons Vézelay (125 km) au terme de 2 heures de route. Cette petite ville située au sommet d’une colline est célèbre pour l’abbaye Sainte-Marie-Madeleine, un monastère fondé au 9e siècle et reconstruit au 12e suite à un incendie. Les colonnes de cette magnifique abbaye sont surmontées d’une centaine de chapiteaux sculptés, tandis qu’un remarquable tympan orne le portail central.
Notre étape suivante est l’abbaye de Fontenay (60 km), un monastère cistercien superbement restauré, niché dans un vallon verdoyant. Cet ensemble abbatial datant du 12e siècle permet de se faire une bonne idée du mode de vie autarcique des moines qui y ont séjourné jusqu’à la Révolution française.
Nous mettons ensuite le cap sur notre destination finale du jour, Dijon (80 km).
Nous avons réservé une chambre à l’hôtel Jacquemart (67,5 euros), un petite adresse toute simple. Après avoir posé nos valises, nous partons à la découverte de cette importante ville cultuelle dotée d’un superbe patrimoine.
Nous nous promenons au fil de différents édifices et places, tels que le Palais des ducs et des états de Bourgogne, le Musée des Beaux-Arts, la place de la Libération et la cathédrale Saint-Bénigne.
L’heure du repas étant venue, nous nous attablons chez DZ’envies, un restaurant qui ne nous convainc que moyennement, pour une addition de 43 euros par personne. Pour nous consoler, nous nous offrons une dégustation de Gevrey-Chambertin et de Nuits-Saint-Georges dans un bar à vin voisin.
Mardi 4 août : Dijon – Besançon – Colmar (260 km)
Nous quittons Dijon de bon matin en direction de Colmar, avec une petite halte à Besançon (à 95 km), le temps d’une promenade et d’un café. Cette ville nichée dans une boucle du Doubs abrite de beaux hôtels particuliers en pierre ainsi qu’une citadelle et des quais conçus par Vauban.
Nous reprenons la route et, 2 heures plus tard, arrivons à Colmar (165 km). Nous avons réservé une chambre (67 euros) à l’hôtel Saint-Martin, un charmant petit établissement idéalement situé en plein centre-ville.
Avec ses maisons à colombages, ses fontaines, ses balcons fleuris et ses canaux, Colmar dégage un charme indéniable et nous prenons beaucoup de plaisir à y flâner.
Nos pas nous mènent au domaine Martin Jund, où nous nous installons pour une dégustation de différents cépages alsaciens. Nous apprécions les vins autant que l’accueil sympathique qui nous est réservé, et repartons avec 6 bouteilles.
Pour le repas du soir, nous nous attablons à la Wistub Brenner, adresse emblématique de la ville, qui propose une savoureuse et roborative cuisine alsacienne arrosée de vins de la région. L’addition s’élève à 46 euros par personne.
Mercredi 5 août : Colmar – Riquewihr – Hunawihr – Haut-Kœningsbourg – Obernai – Metz (215 km)
Nous quittons Colmar de bonne heure et consacrons l’essentiel de cette lumineuse journée à sillonner la pittoresque et sinueuse route des vins, cernée de vignes de toutes parts. Nous faisons halte à Riquewihr (15 km), authentique petit bijou tout droit sorti du 16ème siècle, puis juste à côté à Hunawihr, où nous nous offrons un petit moment de ravissement dans la serre à papillons à l’entrée du village. Quinze kilomètres plus loin, nous prenons de la hauteur pour atteindre les murs rouges du château du Haut-Kœningsbourg, construit au 12ème siècle, l’occasion pour nous d’une petite balade à pied à l’ombre fraîche de la forêt à l’arrière du « Burg ». Nous reprenons la route en direction d’Obernai (35 km), chef-lieu de canton qui abrite depuis plus d’un demi-siècle la célèbre brasserie Kronenbourg.
Après cette ultime étape de la route des vins, nous mettons le cap sur Metz (165 km), que nous atteignons vers 17 heures. Comme son nom l’indique, l’hôtel de la Cathédrale est établi au pied de l’immense édifice, et nous prenons possession de notre chambre, bien au calme sous les toits de l’annexe.
Le soleil est encore plus bas sur l’horizon lorsque nous nous attablons en terrasse du restaurant Chez moi, juste à côté de la petite fontaine de la place des Charrons, aux faux airs d’Italie. Nous nous régalons d’une délicieuse cuisine de brasserie, aussi savoureuse que soignée, pour une ardoise de 50 euros par personnes (trois services, vin compris).
Jeudi 6 août : Metz – Bruxelles (275 km)
Nous profitons de la dernière matinée ensoleillée de notre voyage pour une petite visite à pied de la ville. Nous passons par la place Saint-Louis et les façades dorées de ses maisons à arcades, partons vers le sud en direction de la gare néo-romane et du centre Pompidou au toit blanc en forme de chapeau chinois, avant de découvrir à l’ouest, au bord de la Moselle, l’Arsenal, le Chapelle des Templiers et surtout l’église Saint-Pierre-aux-Nonnains, une des plus anciennes églises de France dont les origines remontent au IVème siècle. Nous retraversons le « cœur de ville » et jetons un œil à la porte des Allemands avant de revenir sur nos pas et terminer notre promenade par l’incontournable et majestueuse Cathédrale Saint-Étienne et ses vitraux aux signatures prestigieuses.
Il est midi lorsque nous reprenons la route en direction de Bruxelles, où nous arrivons trois heures plus tard.
En résumé, ces trois semaines de voyage en France et les quelque 4325 kilomètres parcourus nous ont permis de découvrir ou de revoir de nombreuses cités aux riches patrimoines architecturaux, d’admirer au passage les paysages splendides et toujours renouvelés de ce beau pays, et de profiter largement des bonnes tables de nos étapes. Avec la très confortable moyenne de 250 kilomètres de voyage quotidien, nous avons toujours eu le temps de visiter tranquillement et à notre guise toutes les villes où nous nous sommes arrêtés, même si nous envisageons de revenir à l’occasion dans certaines régions traversées, pour les explorer de manière plus approfondie.
Faut-il visiter la France ? Qui pourrait résister au charme ineffable de ce pays si multiple...