Samedi 24 juillet : Antiparos – Athènes
Nous prenons notre dernier café sur le pont du Tahita, bouclons nos valises et regagnons la terre ferme en zodiac. Nous faisons nos adieux à Annie, Sotiris, Mike, Nick et Ben, avant de prendre place à bord du petit ferry à destination de Paros.
Nous déposons nos bagages à la consigne, en l’occurrence un petit local annexe mis à disposition par une des tavernes du port, et profitons à l’aise de nos dernières heures sur l’île. Nous déambulons au fil des petites ruelles pittoresques du quartier Kastro. Nous admirons les ruines du ‘kastro’ proprement dit, une construction étonnante réalisée par les Vénitiens au 13e siècle à partir d’éléments des constructions antiques précédentes (entablements, tambours de colonnes, etc.).
Nous décidons ensuite de visiter le musée archéologique de l’île, qui recèle un certain nombre de pièces intéressantes (Niké, première représentation connue d’un personnage assis, gorgone) datant pour la plupart du 8e au 5e siècle avant Jésus-Christ.
Pour notre lunch, nous nous rendons à la Trata Fish Taverna, comme son nom l’indique un restaurant de poissons où nous optons pour un poulpe sauce au vin rouge et une tranche d’espadon grillé, savoureux et bien servis, accompagnés d’un vin blanc maison tout à fait convenable.
Nous flânons encore un peu dans les ruelles du port avant de retrouver la terrasse de notre arrivée ici, une semaine plus tôt, pour un dernier jus d’orange frais.
Nous nous présentons à l’embarcadère avec un peu d’avance en prévision de la file attendue, qui s’avère toutefois moins importante que prévue. Nous avons par contre la désagréable surprise d’apprendre que le ferry est annoncé avec plus d’une heure de retard, et il est 19 heures passées lorsque nous quittons enfin Paros en direction du Pirée. Notre ferry nous amène à bon port en un peu plus de 3 heures. D’un coup de taxi, nous nous rendons à notre hôtel, l’Acropolis Hill Hotel (une centaine d’euros la nuit), une adresse sans charme particulier, mais confortable et située à un jet de pierre de l’Acropole.
Dimanche 25 juillet : Athènes
Nous nous réveillons de bon matin afin d’être au pied de l’Acropole dès l’ouverture du site, à 8 heures. Après une vingtaine de minutes de marche, nous sommes sur place, achetons nos tickets (billet combiné – Acropole plus autres sites antiques d’Athènes : 30 euros), puis gravissons la colline qui mène au site proprement dit. Dans la lumière dorée du matin et sans trop de touristes, l’Acropole nous apparaît dans toute sa majesté, nonobstant quelques échafaudages et machines diverses qui encombrent le Parthénon. Nous passons une bonne partie de notre matinée à admirer sous tous les angles ces monuments emblématiques du monde occidental : Propylées, Parthénon, l’Érechthéion et le portique des Caryatides, le mur de Thémistocle, …
Nous redescendons dans le célèbre quartier Monastiraki afin de nous reposer en sirotant un bien rafraîchissant jus d’oranges pressées, avant de visiter successivement l’agora romaine et l’agora classique grecque. Ces espaces sont évidemment hautement signifiants sur le plan historique et démocratique, mais moins impressionnants d’un point de vue visuel, surtout après une visite de l’Acropole...
Nous faisons une petite halte au musée des instruments de musique traditionnels grecs, un espace bien conçu où sont présentés et mis en scène différents types d’instruments classés par catégories (aérophones, membranophones, etc.)
Nous prenons notre lunch dans le quartier du Pláka, et plus précisément au Glykys, où nous commandons une salade grecque et un mezzé au porc et champignons. Des plats simples et bons.
Nous reprenons la route et nous rendons au musée de l’Acropole, un bâtiment moderne d’apparence sobre qui abrite d’innombrables trésors de la Grèce antique, présentés sur plusieurs niveaux dans une muséographie des plus raffinées.
Après cette longue journée de visite, nous rentrons à l’hôtel afin de nous rafraîchir et de nous reposer quelque peu avant de nous rendre au restaurant Hytra, une étoile au Michelin, où nous avons réservé notre table depuis plusieurs semaines. Nous y optons pour le menu Summer Degustation, décliné en huit services et proposé à 85 euros, wine pairing inclus. On nous installe sur le toit-terrasse d’un immeuble offrant une vue imprenable sur la colline de l’Acropole et la ville en contrebas. Basée sur des produits locaux travaillés avec subtilité et dans un esprit actuel, la cuisine du Hytra est fine et savoureuse, judicieusement secondée par des vins grecs de haute qualité (enfin !). Pour notre retour, nous faisons appel aux services d’un Uber, qui nous ramène à l’hôtel pour quelques euros.
Lundi 26 juillet : Athènes
La journée commence par l’excellent petit déjeuner pris à l’hôtel, après quoi nous partons à pied pour l’Olympiéion, dont les quinze colonnes de marbre pentélique sont malheureusement encombrées d’échafaudages. Nous poursuivons notre promenade et faisons halte devant le Zappéion, bâtiment symétrique à vocation administrative. Nous jetons un œil sur le stade panathénaïque, juste en face, lequel a accueilli les cris de la foule des millénaires passés comme celle des premiers Jeux olympiques de l’ère moderne.
Nous repartons vers le nord et traversons le Jardin national densément arboré, qui nous conduit au Parlement de la place Syntagma, où nous assistons à la relève rituelle de la garde présidentielle devant la tombe du Soldat inconnu. Les Evzones arborent la fustanelle, jupe plissée traditionnelle, des chaussures à pompons, et évoluent en mouvements lents et parfaitement chorégraphiés.
Devant la place s’ouvre l’accès à la station de métro Syntagma, laquelle abrite d’authentiques joyaux archéologiques.
L’heure du lunch a sonné, et nous nous attablons au Damigos, qui sert une nourriture simple et goûteuse. Nous optons pour des sardines grillées et de la feta grillée aux tomates et poivrons.
D’un coup d’Uber, nous nous rendons au Musée national d’archéologie, et nous passons plusieurs heures à admirer des objets d’art préhistorique, cycladique (qui nous touche particulièrement), mycénien, archaïque et classique. Le musée abrite plus de dix mille objets, et il est tout simplement impossible d’apprécier pleinement cette richesse foisonnante en une seule visite.
Pour rentrer à l’hôtel, nous prenons encore un Uber, un moyen particulièrement efficace et bon marché (en moyenne 5 euros la course) d’éviter les grimpettes exténuantes sous la chaleur implacable de ce mois de juillet.
Après un moment de repos, nous repartons dans le quartier de Monastiraki, où nous jetons notre dévolu sur le restaurant Kuzina, qui propose dans un décor soigné une cuisine prétendument recherchée, mais en réalité sans âme, bourrative et fade.