Mardi 27 juillet : Athènes - Mycènes - Nauplie
Nous nous attablons devant notre dernier petit déjeuner à l’hôtel avant de prendre possession de notre voiture de location, une Fiat Tipo rouge vif et flambant neuve. Il est dix heures et demie lorsque nous quittons Athènes en direction de Corinthe et son célèbre canal. Ce dernier vaut plus par son importance stratégique et sa valeur historique que par son apparence proprement dite, en l’occurrence un sobre couloir d’eau entre deux berges, ouvert sur la mer.
D’un coup de voiture, nous voilà à Mycènes. Nous faisons une halte dans le village proprement dit, en contrebas du site, afin d’y prendre notre lunch : une salade grecque, du tzatziki et des tomates farcies. Nous entamons ensuite la visite du site historique, alors que le thermomètre affiche 39 degrés. Mycènes est la ville de la première civilisation organisée et de la première ouverture au commerce méditerranéen. On pénètre dans le site en passant par la porte des Lionnes, qui doit son nom à la sculpture qui la surmonte et qui constitue le plus ancien relief monumental d’Europe (2e millénaire avant Jésus-Christ). Nous découvrons le cercle royal avec ses tombes, le palais, et la citerne souterraine. Le musée local abrite différents artefacts résultant des fouilles menées sur le site depuis la fin du 19e siècle.
En contrebas, on peut admirer le trésor d’Atrée, tombeau royal datant d’environ 1300 avant Jésus-Christ, et un des principaux témoins de la Grèce archaïque.
Nous regagnons la fraîcheur de la voiture pour parcourir les quelques dizaines de kilomètres qui nous séparent de Nauplie, une petite ville aux faux airs italiens avec ses maisons aux tons pastel, ses balcons ouvragés, ses fontaines et la forteresse Bourdzi, vieux fort vénitien trônant sur un îlot à l’entrée du port.
Nous nous offrons une petite pause rafraîchissante à notre hôtel, l’Anemos Rooms & Appartments, avant de partir pour une petite balade dans la vieille ville.
Pour notre repas du soir, nous optons pour l’Aiolos, une taverne traditionnelle. Notre choix se porte sur un assortiment de ‘dips’ : tarama, caviar d’aubergines, tzatziki et mousse de poisson pour commencer, puis un illex (sorte de calmar) farci et une grillade de mouton avec une sauce moutarde et champignons. Pour les vins, nous bénéficions d’une petite dégustation afin de pouvoir choisir en connaissance de cause. Nous commandons 3 vins différents, servis au verre, tous excellents.
Mercredi 28 juillet : Nauplie – Épidaure – Vivari – Nauplie
Après un petit déjeuner léger à l’hôtel, nous prenons la route en direction d’Épidaure, à moins de 40 km de Nauplie. Comme pour les sites précédents, la pandémie affecte le taux de visiteurs, bien en deçà de l’affluence habituelle, et nous admirons le célèbre théâtre antique dans toute sa splendeur… et en toute tranquillité.
Considéré comme l’archétype des théâtres grecs antiques, le théâtre d’Épidaure, construit probablement au début du 3e siècle avant Jésus-Christ, est parvenu jusqu’à nous dans un état de conservation exceptionnel. Son acoustique est remarquable : le plus petit son produit dans l’orchestra est parfaitement audible, même au niveau des gradins supérieurs. Non loin de là se dressent les ruines du sanctuaire d’Asclépios, un centre important de la médecine grecque antique. Historiquement des plus intéressants, ce site reste cependant nettement moins impressionnant que le théâtre.
Après un jus d’orange en guise de rafraîchissement, nous partons en direction du village de Vivari, que nous atteignons non sans quelques difficultés en raison du chemin de montagne caillouteux et particulièrement escarpé indiqué par le GPS, peu compatible avec la faible puissance de notre modeste Fiat Tipo.
Une fois parvenus à destination, nous nous installons à la terrasse de la taverne O Nikos, construite en encorbellement au-dessus de la mer transparente et offrant une belle vue plongeante sur le village en contrebas. Nous faisons honneur aux sardines et crevettes grillées, deux assiettes aussi simples que délicieuses.
Nous revenons à Nauplie et passons une bonne heure à explorer les bastions de la forteresse Palamède qui domine la ville.
Notre intention est de terminer la visite par le musée archéologique de la ville, mais il est plus de cinq heures, et le musée a déjà fermé ses portes à 15h30. Nous rentrons donc nous rafraîchir et nous reposer quelque peu à l’hôtel, puis repartons pour notre repas du soir au même restaurant que la veille. Nous y dégustons de nouveaux vins et nous sustentons d’une dorade grillée et d’une préparation de fruits de mer et de céréales locales. Tout cela est délicieux.
Jeudi 29 juillet : Nauplie – Bassae – Olympie
Nous quittons Nauplie en direction de Bassae, que nous atteignons au terme de 2h30 de lacets et d’hésitations du GPS, sans croiser une seule voiture.
Le temple d’Apollon Épicourios est un des monuments antiques parmi les mieux préservés au monde et ne fut redécouvert qu’en 1765. Il est toujours en phase de restauration, protégé par une structure en forme de chapiteau, certes peu esthétique, mais permettant de limiter la détérioration.
Il nous faut un peu plus d’une heure pour parcourir les quelques trente kilomètres qui nous séparent d’Olympie. L’Hotel Europa, un établissement plus luxueux que les précédents, est doté d’une piscine où il fait bien bon se plonger alors que la température dépasse allégrement les 40 degrés. Après notre lunch, une simple salade de tomates et feta, nous décidons finalement de reporter au lendemain notre visite du site d’Olympie, lequel est d’ailleurs fermé jusqu’à 17 heures en raison de la forte chaleur et des risques d’incendie inhérents.
Pour clôturer cette journée paisible, nous dînons à l’hôtel dans le restaurant du jardin, sous les oliviers, et nous régalons d’agneau et de lapin cuisinés à la grecque, avec huile d’olive, citron et origan, le tout arrosé d’un bon retsina.