Samedi 9 avril : Monteverde - Ojochal
Après notre petit déjeuner, nous mettons le cap sur Ojochal, un trajet de 260 kilomètres effectué en 5 heures, en partie sous une pluie battante. Nous arrivons au lodge Yabá Chiguí vers 14 heures. L’endroit est une petite merveille de bon goût et d'architecture moins conventionnelle, nichée dans un joli jardin. Le temps n’étant toujours pas de la partie, nous profitons tranquillement de notre belle chambre, avec vue sur la nature depuis notre lit.
Pour notre repas du soir et sur les conseils du propriétaire du lodge, nous nous rendons au restaurant Exotica, qui propose une cuisine fusion d'une qualité et d'un raffinement supérieurs à la moyenne costaricienne dans un cadre de verdure absolument charmant, agrémenté par un bel éclairage d’ambiance. Après nos cocktails, nous dégustons un carpaccio de poisson et un ceviche, puis un poulet sauce cacahuètes et un filet de porc à l’ananas, suivis d’un bon espresso. Les plats sont certes plus recherchés, mais pas aussi séduisants que le cadre. L’addition s’élève à 106 euros pour deux.
Dimanche 10 avril : Ojochal
La pluie a cessé lorsque nous nous réveillons, vers 6 heures. Le petit déjeuner servi au lodge est excellent : fruits et empanadas maison très savoureuses. Pour notre matinée, nous avons réservé une excursion en bateau (56 euros par personne) dans la mangrove toute proche. Pendant 3 heures, notre embarcation glisse au sein d'une nature envoûtante, où des multitudes d'oiseaux s'ébattent parmi les palétuviers. Nous apercevons notamment plusieurs aras rouges, dont les cris gutturaux résonnent dans les cimes des arbres.
Nous dégustons quelques fruits frais le temps d'une petite halte sur la plage d'un îlot, puis remontons à bord pour regagner le rivage.
Pour l’après-midi, nous décidons de nous rendre en voiture au village de Boruca, situé à une heure de voiture et où vivent la plupart des représentants de l’ethnie du même nom. La route en soi est de toute beauté : on gravit la montagne sur une piste de terre longue de 7 kilomètres, aménagée sur la crête et surplombant majestueusement les vallées qui se déploient de part et d’autre.
Le village proprement dit ne présente rien de particulier, car les indigènes ont abandonné leur habitat traditionnel au profit de maisons en dur, même s'il reste quelques bâtisses traditionnelles en bois et toit de palmes.
Les Borucas fabriquent toujours leurs tissus traditionnels et leurs célèbres masques de bois peints. Au hasard de notre promenade, nous rencontrons un homme d’un certain âge qui nous explique son parcours de vie... en français : né au village, études en France, carrière d'ingénieur en agronomie, puis retour au village natal à l’automne de sa vie. La magnifique lumière déclinante sculpte le relief du paysage lorsque nous prenons le chemin du retour.
Nous prenons notre repas du soir au restaurant Heliconia. Nous y commandons des cocktails, un ceviche, des crevettes à la sauce coco et un typique casado au poulet. Des plats somme toute assez moyens, pour une addition qui s’élève à 62 euros pour deux.
Lundi 11 avril : Ojochal
Après notre petit déjeuner à base d’omelette, nous profitons tranquillement du beau soleil matinal et de la petite piscine du lodge. Plus tard, nous nous rendons d'un coup de voiture à la cascade El Pavón, un joli site envahi par les nombreux locaux qui s'y baignent joyeusement.
Nous repartons vers le bord de mer et plus précisément à Bahía, une bourgade dont les jolies maisonnettes colorées se nichent dans une luxuriante verdure. Nous sirotons un jus de fruit à la terrasse d'un petit café dans l'attente de la marée basse de 16 heures, seul moment où il est possible d'atteindre à pied (presque) sec le petit îlot de Punta Uvita relié à la plage par un banc de sable.
Vers 15h30, nous nous présentons au guichet d'accès de la Playa Ballena, l'une des quatre entrées du Parque Nacional Marino Ballena. Ce parc protège une abondante faune aviaire, terrestre et surtout sous-marine, y compris les baleines à bosse qui viennent fréquenter ces eaux, essentiellement entre septembre et octobre. Nous nous acquittons des 6 dollars d’entrée, puis parcourons la magnifique plage et le fameux tombolo rejoignant l’îlot en forme de queue de baleine. Le soleil déclinant jette une lumière dorée sur ce vaste paysage de sable et d’eau, bordé d’une abondante végétation. Nous terminons notre promenade en empruntant un petit sentier forestier parmi d’abondants cocotiers.
Pour notre dernier repas à Ojochal, nous optons pour le restaurant Citrus, où nous nous régalons de notre premier vrai bon repas depuis le début de notre séjour : cocktails, poulpe et bar, puis cheesecake aux fruits de la passion, le tout pour 102 euros pour deux.