2 mars 2025 7 02 /03 /mars /2025 17:19
Deux semaines au Cap-Vert - 5 : de Boa Vista à Bruxelles

Samedi 4 janvier : visite de Boa Vista

Nous entamons notre journée de visite de l'île en 4x4 vers 9h30. Outre notre chauffeur capverdien, une jeune guide française, établie depuis quelque temps à Boa Vista, nous donne de nombreuses explications tout au long de notre périple. Nous faisons une première halte au bord de la praia de Atalanta, au nord de l'île. Un vaste et spectaculaire paysage de petites dunes embryonnaires s'étend devant nous. Le vert intense du pourpier de mer et des touffes de zygophyllum tranche sur le blond du sable sculpté par le vent.

Praia de Atalanta

Praia de Atalanta

Un peu plus loin, nous admirons l'épave du Cabo Santa Maria, drossé par une tempête en 1968. La silhouette rouillée de ce cargo espagnol, hautement pittoresque, est devenue l'un des symboles emblématiques de l'île.

Épave du Cabo Santa Maria

Épave du Cabo Santa Maria

Nous quittons la côte et nous dirigeons vers le sud pour rejoindre le désert de Viana, situé à l'est de l'aéroport de Rabil. Ce lieu spectaculaire est une étendue de dunes de sable blanc et doré, créé par les alizés qui transportent du sable fin depuis le désert du Sahara, éloigné d'à peine quelques centaines de kilomètres. Notre chauffeur s'amuse un temps à franchir les dunes à grande vitesse, nous offrant des sensations de montagnes russes.

Désert de Viana

Désert de Viana

Nous poursuivons vers le sud jusqu'à Povoação Velha, un village historique souvent considéré comme le plus ancien de l’île. Les petites maisons colorées, typiques de l’architecture traditionnelle capverdienne, s'alignent le long des rues pavées. En arrière-plan, le massif de Rocha Estância culmine à 357 mètres.

Petite maison de Povoação Velha

Petite maison de Povoação Velha

Nous rejoignons la côte vers l'ouest, en direction de la plage et des grottes de Varandinha. Ces grottes, sculptées dans les falaises par les vagues et les vents, offrent une vue sublime sur l’océan Atlantique dont les reflets émeraude et turquoise s'encadrent dans les fenêtres ouvertes de ces arches naturelles.

Grotte de Varandinha

Grotte de Varandinha

Notre itinéraire remonte vers le nord. Nous longeons les falaises qui jouxtent la plage de Santa Monica, et gagnons l'incroyable paysage offert par les dunes de la praia de Chaves, d'une indicible beauté épurée.

Praia de Chaves

Praia de Chaves

Il est un peu plus de 14 heures lorsque nous retrouvons l'ombre et la quiétude de notre chambre. Plus tard, en début de soirée, nous nous promenons le long de la minuscule praia d' Diante, au sud de Sal Rei. Abrités sous un parasol, quelques bons musiciens font le bœuf, encouragés par un public approbateur. Nous nous rendons au Sodade pour un cocktail bien tassé, puis regagnons notre table habituelle au Naida. Nos langoustes grillées sont très goûteuses, quoiqu'un peu surcuites. Nos verres de Chã branco bien frais compensent agréablement ce léger défaut.

Samedi 5 janvier : retour à São Vicente

Nous prenons notre petit déjeuner au Mirante, et flânons un peu au hasard des rues dans l'attente de notre chauffeur. Ce dernier nous emmène à l'aéroport où nous prenons un premier vol à destination d'Amilcar, sur l'île de Sal. Nous en repartons presque immédiatement à destination de São Vicente, où nous atterrissons vers 15h30. On nous conduit au Kira's Boutique Hotel,  une adresse simple et proprette où nous prenons possession de notre chambre aux murs roses.

Tandis que nous déambulons au bord de la mer, le soleil disparaît peu à peu derrière les enrochements de la Ponta do Morro Branco, de l'autre côté de la baie de Porto Grande. Pour notre dernier repas au Casa Café Mindelo, nous nous régalons de poissons grillés... et de notre ultime bouteille de Chã branco.

Dimanche 6 janvier : retour à Bruxelles

Notre premier avion décolle de l'aéroport Cesária-Évora à 13h30, à destination de Lisbonne où nous atterrissons à 18h30, heure locale. Notre vol vers Bruxelles décolle à 19h55, et nous touchons le tarmac belge à 23h45.

En résumé, nous avons beaucoup aimé notre séjour au Cap-Vert. Au-delà des similitudes, chacune des quatre îles visitées affirme néanmoins son identité, par des paysages caractéristiques qui lui sont propres. De manière générale, il se dégage du Cap-Vert une impression de douceur et de calme, qui s'exprime selon nous à la fois par la sérénité de ses vastes paysages baignés de lumière et l'attitude avenante et paisible de ses habitants. Nombre des capverdiens croisés s'adressaient à nous en bon français, ce qui bien entendu favorisait d'autant plus les échanges. Nous y avons bien mangé le plus souvent, et avons apprécié ces préparations simples et authentiques. La grande majorité des routes sont pavées et en excellent état, et permettent d'accéder aisément à presque tous les points de vues recherchés. S'il est assez difficile de trouver dans les îles des marqueurs historiques et autres traces culturelles dignes d'intérêt, la nature et les activités qui s'y rapportent sont bien évidemment les atouts majeurs d'un séjour capverdien. Notre seul petit regret concerne essentiellement les derniers jours de notre voyage, où les temps morts se sont quelque peu accumulés. Peut-être aurait-on dû ajouter une cinquième île à notre périple...

En conclusion, faut-il aller au Cap-Vert ?

Les amateurs de nature et de paysages hors du commun seront comblés.

Deux semaines au Cap-Vert - 5 : de Boa Vista à Bruxelles
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