Dimanche 27 juillet
Notre réveil sonne à 7h du matin. Nous prenons rapidement notre petit déjeuner, puis quittons l'hôtel en compagnie de notre chauffeur qui nous conduit à la gare. Le TGV dans lequel nous prenons place rejoint la gare de Xi'anbei, distante de 350 km, en un peu plus de 100 minutes. 11 heures sonnent lorsque notre conductrice nous accueille à la sortie de la gare pour nous emmener directement au pied de la porte Est des remparts de Xi'an. Édifiés sous la dynastie Ming à partir de 1370 par l'empereur Hongwu, ceux-ci comptent parmi les mieux conservés de Chine, et constituent un rectangle d'un périmètre de 14 km, en plein centre de la ville. Les murs, hauts d'une douzaine de mètres, sont percés de portes monumentales et flanqués de tours de guet. Depuis le chemin de ronde, la vue porte à la fois sur l’ancienne ville intramuros et l’urbanisme moderne environnant. Nous y croisons de nombreuses jeunes femmes portant de ravissants costumes traditionnels, d'autres élégamment vêtues pour la séance photo d'un mariage. Un petit musée établi à l'étage d'un bâtiment retrace l'histoire des remparts, dont les rénovations successives se sont poursuivies jusqu'au début de notre siècle.
Nous retrouvons notre conductrice qui nous conduit à notre hôtel, le Grand Mercure on Renmin Square, le temps d'y déposer nos bagages et de se rafraîchir quelque peu. Nous repartons ensuite vers l'ouest du centre-ville, en direction de la Grande Mosquée de Xi'an. Située au cœur du quartier musulman, elle fut fondée en 742 sous la dynastie Tang, et témoigne de l’importance de Xi’an comme terminus oriental de la Route de la Soie et du rôle des commerçants musulmans dans la ville. Contrairement aux mosquées du monde arabe, son architecture est entièrement chinoise : pavillons, toits de tuiles, jardins et portiques de pierre. Toujours en activité, elle demeure un lieu de prière pour la communauté Hui et un symbole de l’enracinement de l’islam en Chine depuis plus de treize siècles.
Nous enchaînons par une petite balade le long de l'avenue Ouest, un des axes principaux de la ville, grouillant de vie et débordant d'échoppes variées et de stands de street food. Nous revenons à l'hôtel, situé au fond d'un paisible clos réunissant plusieurs établissements du groupe Accor (Mercure et Sofitel). Pour entamer notre soirée, nous nous installons au 1953 Lobby Lounge bar du Sofitel Legend People's Grand, et dégustons deux excellents cocktails classiques préparés avec le plus grand soin. Pour notre repas du soir, nous optons pour le restaurant Le Chinois, une des adresses du complexe hôtelier, qui propose une cuisine Shaanxi authentique. Nous y commandons des short ribs de porc, du bœuf poêlé ainsi qu'une autre spécialité de bœuf à la vanille, le tout accompagné d'une bière. Les préparations sont honorables, sans plus, mais pour une addition modique de 88 yuan, soit environ 10,50 euros pour deux.
Lundi 28 juillet
Nous prenons tôt un petit déjeuner assez quelconque à l'hôtel avant de retrouver notre conductrice accompagnée de notre guide du jour. Nous commençons par admirer la grande pagode de l'Oie sauvage, un des monuments les plus emblématiques de la ville, érigé en 652 sous la dynastie Tang. Haute de plus de 60 mètres, cette imposante tour de briques a jadis servi à abriter les sûtras bouddhiques et les reliques rapportés d’Inde par le moine Xuanzang auquel deux statues rendent hommage, l'une à l'extérieur, l'autre à l'intérieur de la pagode. On peut en gravir les sept étages par un étroit escalier intérieur. À chaque niveau, une ouverture offre une vue panoramique de plus en plus vaste sur la ville et les environs.
Nous prenons la route pour rejoindre le site de l'armée de terre cuite, situé à une petite heure de route du centre-ville de Xi'an. Découverte en 1974 par des paysans qui creusaient un puits, l'armée de terre cuite est sans doute l’un des sites archéologiques les plus célèbres au monde. Elle fut réalisée il y a plus de 2000 ans sur ordre du premier empereur de Chine, Qin Shi Huang, afin de l’accompagner et de le protéger dans l’au-delà. Le complexe funéraire est une immense nécropole s'étendant sur près de 100 km2 qui reproduit l'ensemble des structures habituelles d'un palais impérial, y compris un parc au centre duquel est érigé le tumulus où repose la dépouille de l'empereur. L'armée de terre cuite monte la garde à l'est de ce gigantesque complexe. À ce jour, quatre fosses principales ont été découvertes sur le site, dont la plus impressionnante, la fosse n° 1, abrite plus de 6 000 statues grandeur nature de fantassins, archers, cavaliers et chevaux alignés dans un espace de 230 mètres de long sur 62 de large ! Nous passons un long moment à admirer cet incroyable spectacle, dont le gigantisme n'a d'égal que l'extraordinaire qualité des sculptures. Chaque visage est unique, minutieusement détaillé, conférant aux statues une individualité saisissante. La fosse n° 2 reste en grande partie non excavée et montre surtout le terrain brut, tandis que la fosse n° 3 aurait abrité l’état-major, avec des statues de généraux. À proximité, un musée expose quelques pièces maîtresses, mises en vitrine : guerriers, chevaux, chars et même quelques fragments préservés des peintures originales, aujourd’hui disparues de la plupart des statues. Classée au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1987, le site témoigne du génie et de la démesure de la dynastie Qin, mais aussi de la puissance symbolique que les empereurs accordaient à l’immortalité. Contempler sur place ces milliers de guerriers figés dans l’argile constitue une expérience inoubliable, bien au-delà des photographies ou des films.
De retour à l'hôtel, nous nous offrons une petite baignade dans la piscine, un plaisir d'autant plus appréciable que le thermomètre affiche 40 degrés à l'extérieur. Nous enchaînons avec un cocktail au 1953 Lobby Lounge, puis retrouvons notre conductrice et notre guide qui nous emmènent au Tang Dynasty, le restaurant-théâtre où nous avons réservé notre soirée. Le menu met à l’honneur les spécialités de la région, en particulier les jiǎozi, raviolis chinois servis bouillis, cuits à la vapeur ou frits, garnis de farces diverses et façonnés en motifs décoratifs de fleurs, fruits, légumes et animaux. Tout en dégustant ces délicieuses bouchées, nous assistons au spectacle retraçant les épisodes marquant de la vie de Wu Zetian, l'unique impératrice de l'histoire de la Chine. Costumes chatoyants, coiffes raffinées, chorégraphies élégantes, musiques traditionnelles aux sons colorés des pipa, guzheng et autre erhu, tout ceci s'offre à nos yeux et nos oreilles pour une soirée de magie.
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