Dimanche 29 décembre
Nous montons dans une voiture privée, et quittons Panajachel pour Chichicastenango que nous atteignons une bonne heure et demie plus tard. Cette ville est essentiellement connue pour son marché, l’un des plus grands du pays, et nous déambulons plusieurs heures au fil des étals colorés proposant fruits, légumes, viandes, volailles vivantes, tissus, objets usuels, artisanat local, etc. Nous notons que la très grande majorité des femmes sont vêtues de leurs costumes traditionnels, toutes générations confondues. Les hommes, par contre, sont habillés pour la plupart à l’occidentale.
Au hasard de notre promenade, nous tombons sur l’Hotel Museo Mayan Inn, un petit bijou de calme et de charme jouxtant le marché, constitué de plusieurs maisons coloniales restaurées, aux cours pleines de plantes tropicales où s’ébattent des perroquets multicolores.
Nous remontons en voiture, et entamons les trois heures et demie de route qui nous séparent de l’aéroport La Aurora de Guatemala, où nous devons prendre un petit vol d’une heure à destination de Flores.
Nous atterrissons vers 19h30. Il fait nuit, la température est ici d’environ 10 degrés supérieure à celle de Panajachel, et l’humidité ambiante à l’avenant. Une voiture privée nous emmène en une demi-heure à notre écolodge, la Posada del Cerro, à El Remate. Nous découvrons notre superbe chambre ouverte sur la nature, avec grand lit à moustiquaire et hamac. Pour le repas, nous partons à pied à l’hôtel Mon Ami, et y commandons du poisson et de savoureuses crevettes grillées.
Lundi 30 décembre
Réveillés dès l’aube nous découvrons par le balcon de notre chambre le magnifique paysage d’une végétation tropicale bordant le lac Petén Itzá, juste à nos pieds. Dans la lumière bleutée du matin, Daniel aperçoit les museaux allongés des crocodiles du lac.
Après le petit déjeuner, nous profitons du confortable hamac avec vue sur lac de notre chambre, puis d’une petite baignade dans ses eaux limpides et de température agréable. Pas de crocodile en vue !
Vers midi, nous sirotons un cocktail accompagné de pain à la tomate avant de partir à bord d’une navette en direction du site archéologique de Yaxhá, où nous arrivons 1 heure et demie plus tard. L’endroit est de toute beauté, enfoui en pleine jungle, avec une faune et une flore abondantes, et quantité d’édifices restaurés. Il s’agit d’une ancienne cité maya habitée dès 600 avant JC, et qui connut son apogée au 8e siècle après JC : elle comptait alors 20.000 habitants et 500 édifices. Le site de Yaxhá (le troisième plus important du Guatemala, après El Mirador et Tikal) est peu fréquenté par les touristes, et nous sommes autorisés à gravir les marches des pyramides. Nos efforts sont récompensés par une vue splendide sur la canopée environnante, d’où émergent les sommets des temples alentours.
Le soleil déclinant, nous nous installons sur la plateforme d’une haute pyramide et attendons le coucher du soleil dans le silence, ponctué par les impressionnants rugissements des singes hurleurs qui se font écho à travers la jungle. Le soleil embrase la lagune, puis finit par disparaître sous l’horizon.
Nous reprenons notre navette et regagnons notre hôtel dans la nuit.
Pour le repas du soir, nous nous attablons au Alice Guesthouse, un repaire de routards tenu par un couple de francophones au look assumé. Il y règne une ambiance sympathique et décontractée. Nous commandons une papillote de poisson en feuille de bananier, bien cuite mais manquant de saveur. Comme il faut attendre une bonne heure entre la commande et le service, nous vidons notre bouteille de vin blanc, tout en discutant avec la patronne, une Binchoise arrivée ici dix ans plus tôt avec son sac à dos pour seul bagage, et tombée amoureuse de l’endroit.
Mardi 31 décembre
Nous quittons la Posada del Cerro vers 9 heures du matin et prenons place à bord de la navette qui nous emmène sur le célèbre site archéologique de Tikal, situé à une bonne heure de route. Nous découvrons la version extra-large du site de Yaxhá: davantage d’édifices de plus grande taille, site plus vaste… et nettement plus fréquenté. Nous le visitons sans guide, ce qui nous permet de déambuler à notre guise dans la jungle au hasard des chemins.
Nous croisons un imposant serpent qui surgit subitement devant nos pieds, puis un groupe de coatis à nez blanc, animaux peu farouches qui nous ignorent superbement. Dans les arbres, les singes-araignées jouent les tarzans, tandis que les singes hurleurs se répondent à qui mieux mieux. Les jaguars sont également présents sur le site, nous dit-on, mais nous n’en apercevons aucun !
Il nous faut quatre bonnes heures de visite pour explorer l’essentiel de ce site grandiose. Quelques légères gouttes de pluie viennent nous rafraîchir lorsque nous prenons notre navette à destination de Flores, une minuscule île aux maisons colorées de style méditerranéen.
Nous logeons à l’hôtel Isla de Flores, un établissement pimpant et un peu plus luxueux que nos adresses 2 étoiles précédentes.
Après une bonne douche, nous nous mettons en quête d’un restaurant pour la dernière soirée de l’année. Après quelques recherches, nous optons pour le Raices, joliment situé au bord du lac et abrité par un toit de chaume. Vu l’affluence particulière en raison de la Saint-Sylvestre, nous devons nous inscrire sur une liste d’attente, et accédons à notre table une bonne demi-heure plus tard. Nous y mangeons des grillades soigneusement préparées, avec une mention spéciale pour le travers de porc fondant à souhait, et arrosé d’une bouteille de vin chilien.
Nous remettons le cap sur l’hôtel et, vaincus par cette longue journée, nous endormons sans attendre les 12 coups de minuit.