6 juin 2015 6 06 /06 /juin /2015 19:38
Restaurant Herbert Robbrecht

Le restaurant Herbert Robbrecht est situé à une petite heure de Bruxelles, à Vrasene, près d'Anvers. Nous sommes quelque peu surpris en arrivant, lorsque notre GPS nous conduit dans un lotissement, mais il n'y a pas d'erreur : c'est bien dans une de ces maisons anonymes, semblable à toutes celles qui l'environnent, qu'est installé cet établissement doté d'une étoile Michelin et d'un 15/20 au Gault&Millau.

Une fois franchi le seuil, nous découvrons un intérieur à l'avenant, soigné mais peu personnel. Nous remettons notre bon Groupon (57 euros par personne pour un menu gastronomique à sept services, sans les boissons) au personnel, exclusivement néerlandophone. Nous commandons tout d'abord une coupe de champagne Edmond Roussel, excellente au demeurant, qui se voit accompagnée d'une série de trois dégustations : crème d'asperges, canette séchée avec compote d'oignons, et saumon avec mayonnaise de citron vert. Le tout décline des produits  sans surprise, mais d'excellente qualité et travaillés avec précision. 

 

Trois dégustations

Trois dégustations

Le premier service proprement dit est une sardine accompagnée d'une déclinaison de tomates et fromage de chèvre. Une préparation simple et toute en fraîcheur, à l'image de ce qui a précédé. Dans notre verre, un Château de Maupas 2014, aux franches notes d'agrumes et fleurs blanches, long en bouche.

Sardine, tomates et fromage de chèvre

Sardine, tomates et fromage de chèvre

On nous sert ensuite un tartare de bœuf avec glace aux pickles et sauce vitello tonnato. Nous restons dans le même esprit de préparations classiques réalisées avec précision et mettant en œuvre des produits de qualité. 

Tartare de bœuf

Tartare de bœuf

Vient ensuite une gamba, avec quinoa et jus de bouillabaisse. Cette première préparation chaude est agrémentée d'un jus puissant, très haut en saveur. Nous sommes moins convaincus par l'association avec le vin proposé, un Chardonnay Four Seasons de Californie.

Gamba et jus de bouillabaisse

Gamba et jus de bouillabaisse

L'assiette suivante propose un aiglefin avec passe-pierre, asperge et herbes du jardin. Un plat qui ne présente rien d'original et dont la sauce ne fait pas l'unanimité, par manque de finesse.

 

Aiglefin et asperge

Aiglefin et asperge

On nous sert le troisième et dernier vin, un Minervois Château de Fauzan 2012. Il accompagne un agneau de bonne facture, avec "seizoen garnituurtjes", bien que lui aussi sans grande originalité. Nous ne parvenons pas à comprendre l'intégralité de l'intitulé énoncé par la serveuse, dont l'accent nous est difficilement compréhensible.

Agneau

Agneau

Pour suivre, une préparation à base de Fourme d'Ambert, agréable, mais une fois encore, impossible de savoir ce qui l'accompagne exactement.

Fourme d'Ambert

Fourme d'Ambert

Nous terminons par une Pavlova aux fraises, aussi classique que délicieuse, accompagnée d'une crème brûlée.

Pavlova aux fraises

Pavlova aux fraises

Le moment de commander le café est venu. Il s'accompagne d'un plateau de mignardises de très bonne qualité.

Mignardises

Mignardises

Nous demandons l'addition, venant s'ajouter aux 57 euros par personne déjà payés pour le bon Groupon, et qui s'élève à 47 euros pour une coupe de champagne, trois verres de vins (resservis), eau et café.

En conclusion, nous avons apprécié la qualité des mets proposés : la fraîcheur des produits ainsi que la précision de l'exécution et des cuissons justifient l'étoile. Par contre, nous déplorons trois bémols. D'une part, et malgré l'absence de fausse note et le soin apporté, l'adresse n'est sans doute pas une référence en matière d'inventivité et de créativité. D'autre part, le cadre, une maison de lotissement de province flamande, nous paraît quelque peu inadapté pour ce genre d'établissement. Et enfin, le service est résolument néerlandophone. En outre, les serveuses, non seulement incapables de sortir un seul mot en français, n'arboraient pas le moindre sourire. Les intitulés, exprimés exclusivement dans un néerlandais assez local, se limitaient souvent à des explications succinctes et trop généralistes ("seizoen garnituurtjes"). Seul le chef a su nous présenter, très gentiment du reste, les mises en bouche ainsi que le dessert.  

Faut-il aller chez Herbert Robbrecht ? Si on y mange une cuisine de bonne tenue, on est loin d'une révélation gastronomique. D'autres adresses, sans doute plus accessibles, permettent de vivre une expérience pour le moins équivalente, et sans avoir la sensation peu conviviale de se trouver dans un restaurant ne s'adressant clairement pas aux francophones.

Catherine et Daniel

 

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