16 août 2023 3 16 /08 /août /2023 14:09
3 semaines au Japon – 2 : Tokyo (épisode 2)

Jeudi 13 juillet

Nous prenons notre petit déjeuner avant de nous rendre à la station de métro de Ginza. Nous sortons pour la première fois notre carte Icoca, une carte de paiement rechargeable qui permet d'utiliser les transports en commun partout au Japon. Le métro, comme tout le reste de la ville d’ailleurs, est d’une impeccable propreté, et les usagers voyagent dans le plus grand calme. La ligne orange (G) nous mène directement à la station Shibuya, où nous découvrons un quartier très animé.

Shibuya

Shibuya

Le regard est directement frappé par les immenses enseignes lumineuses qui rappellent Time Square. On y croise de nombreux ados, aux cheveux souvent décolorés en blond peroxydé et vêtus de manière excentrique. Ils se regroupent dans d’immenses magasins de machines gashapon et autres jeux. Nous y croisons aussi quelques écolières dans leur sage uniforme à jupe plissée. Un mélange plutôt original !

3 semaines au Japon – 2 : Tokyo (épisode 2)
3 semaines au Japon – 2 : Tokyo (épisode 2)

Nous passons devant la statue du fidèle chien Hachikō, célèbre au Japon pour être venu chaque jour pendant dix ans au même endroit près de la gare afin d’attendre son maître après la mort de ce dernier. À deux pas de là se trouve le célèbre carrefour piéton Shibuya, le plus grand du monde. En moins de trois minutes, des milliers de piétons changent de trottoir. Un ballet fascinant qu’on peut observer en plongée depuis le Starbucks juste en face, et qui n’est pas sans rappeler un mouvement de marée.

Hachikō

Hachikō

Shibuya crossing

Shibuya crossing

Nous partons ensuite visiter Center-Gai, une rue piétonne entièrement dédiée à la jeunesse, avec ses boutiques clinquantes de gadgets divers et variés, ses néons et sa mode extravagante. Au-delà, nous arrivons dans le quartier de Dogenzaka, avec ses boîtes de nuit et ses love hotels plutôt kitsch. Prix selon la durée !

3 semaines au Japon – 2 : Tokyo (épisode 2)

À pied, nous poursuivons jusqu’au quartier de Harajuku. Takeshita-dori est bordée de boutiques pour cosplayers, où les Lolita, Barbarella et autres Son Goku trouvent leur bonheur.

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Nous nous octroyons une pause dans un café à l’ambiance totalement opposée : bric-à-brac vintage et œuvres d’art loufoques.

Nous décidons de nous rendre au temple bouddhiste Gotokuji, situé assez loin, dans l'arrondissement de Setagaya, au sud-ouest de Tokyo. Nous nous y rendons d’un coup d’Uber (27 euros) et découvrons un site incroyablement paisible et d’une grande beauté. Outre le temple principal, plusieurs bâtiments annexes, une pagode en bois à trois étages, un ossuaire et un cimetière historique, le temple Gotokuji présente également la particularité d’être le berceau du Maneki-neko, le célèbre chat qui invite. On trouve ici, réunis côte à côte, des milliers de ces statuettes de chat porte-bonheur, lesquelles confèrent un caractère plutôt ludique à cet endroit par ailleurs empreint de dignité et de spiritualité.

3 semaines au Japon – 2 : Tokyo (épisode 2)

Nous reprenons un Uber pour rentrer à notre hôtel (42 euros) car nous sommes un peu pressés par le temps. Nous avons en effet réservé une table au Moonflower Sagaya Ginza, un centre d’art expérimental qui propose un dîner mêlant art, technologie et... cuisine, bien évidemment. Nous prenons place autour d'une grande table sombre prévue pour 8 personnes, dans une pièce plongée dans la pénombre. Peu après, de magnifiques fleurs numériques se mettent à pousser sur les murs et une animation estivale totale envahit progressivement la pièce. À chaque plat, l’œuvre digitale se mue en une nouvelle ambiance, en accord avec le mets servi. Pour le poisson, les murs deviennent cascade et la table se transforme en rivière. Si nous déplaçons notre assiette, l’eau la contourne en ondoyant. De délicats poissons nagent dans le courant. Tout le repas (370 euros par personne, accord vin et saké compris) se déroule dans un continuum féerique qui ne cesse de nous émerveiller, à tel point qu’on en oublierait presque la cuisine. Cette dernière, à base de produits de saison, est malheureusement moins époustouflante que le reste de l'expérience. Seuls 3 plats sur les 12 servis nous séduisent réellement, dont un excellent bœuf. L’accord des vins et sakés, par contre, est remarquable de qualité et d'à-propos, en ce compris un vin japonais tout à fait honorable. Le serveur laisse la bouteille sur la table à chaque service, si bien que nous pouvons nous resservir à notre guise. Nous partageons ce moment de table avec un couple de Japonais vivant en Australie, lesquels nous invitent à terminer la soirée en dégustant quelques cocktails aussi délicieux qu'originaux dans un bar proche.

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