Samedi 22 juillet
Nous quittons notre maison pour rejoindre à pied la gare de Kanazawa, située à 30 minutes de marche. Nous avalons un café et quelques snacks à la gare, puis montons à bord du train pour Nagahama, (170 km, 1h50 de trajet). Le temps passe très vite et, distraits par notre conversation, nous continuons au-delà de la gare de Nagahama. Une dizaine de minutes plus tard, nous descendons à la station suivante, puis reprenons un train en sens inverse. Notre inattention ne nous aura finalement coûté qu'un peu de temps. Nous nous rendons à pied à notre hôtel, situé à quelques minutes de marche. L’Hotel & Resort Nagahama (environ 120 euros pour deux nuits) est un gigantesque établissement de 13 étages et plus de 360 chambres, sans le moindre charme, mais offrant néanmoins une belle vue sur le lac Biwa tout proche.
Nous décidons de consacrer cette journée au farniente, et paressons à l’hôtel jusqu’à l'heure du dîner. Nous découvrons un immense buffet proposant un vaste assortiment de préparations plutôt médiocres (40 euros par personne). Nous sommes les seuls étrangers non asiatiques parmi la foule assez bruyante de ce gigantesque réfectoire.
Dimanche 23 juillet
Après un buffet petit déjeuner à l’image du repas de la veille, nous partons pour la gare et montons dans le train en direction d'Hikone (une heure de trajet). Cette petite ville située elle aussi au bord du lac Biwa est célèbre avant tout pour son château, construit en vingt ans à partir de 1604. Il est l’un des cinq seuls châteaux nippons dont le donjon soit parvenu intact jusqu'à nous depuis la période féodale. Nous achetons nos billets pour la visite combinée du château, du musée et des jardins (5 euros par personne). Nous admirons l'architecture complexe du donjon et des différentes tours, et l'ingéniosité déployée dans les défenses : rampe en spirale menant à l'entrée, douves, agencement des fenêtres et meurtrières pour faciliter le tir de flèches, etc.
De par sa position en hauteur, le château offre sur la ville et les alentours une vue imprenable dont nous profitons avant de nous diriger vers le musée. Au moment d’entrer, nous constatons que nous avons égaré nos billets, mais la préposée aux entrées se fait un plaisir de nous accompagner jusqu’au guichet principal, et nous repartons avec des laisser-passer gratuits !
Le musée présente une belle variété d’artefacts historiques liés au château : armes, armures, instruments de musique, masques et costumes de Nō, documents, etc.
Nous poursuivons ensuite jusqu’au jardin, dont la conception d'origine remonterait à 1677. Réalisé dans le style traditionnel japonais, lui-même issu de l'esthétique chinoise, le double jardin connexe de Genkyū-en et de Rakuraku-en présente un paysage harmonieux articulé autour d'un étang : ruisseaux, collines, cascades, ponts et pavillons en bois.
Pour terminer notre visite, nous passons par Honmachi, le quartier historique de la ville, qui conserve une atmosphère traditionnelle et assez authentique. Il fait très chaud (33° C), et nous prenons le temps de déguster un kakigōri (glace rasée) plus que bienvenu avant de reprendre le train pour Nagahama.
Le quartier historique de Kurokabe regorge d'exemples d'architecture traditionnelle en bois et en stuc noir, allant de l'époque Edo à l'ère Meiji.
Nous poussons jusqu’au lac Biwa, le plus grand du Japon, dont les 670 km2 alimentent en eau douce quelque 15 millions de personnes dans la région. Au passage, nous jetons un coup d'œil au château de Nagahama. Construit en 1575 et détruit quarante ans plus tard, il n’a jamais été entièrement reconstruit dans sa forme originale. Le donjon actuel est une reconstitution en béton datant de 1983.
Pour notre repas du soir, nous retournons dans le quartier de Kurokabe, mais les rares établissements ouverts affichent tous complet. Nous finissons néanmoins par trouver une petite table libre au Sennariteiominiku Daidai, où nous commandons des sushis et du bœuf à cuire soi-même, le tout arrosé d’une bière locale et d’un umeshu soda (50 euros pour deux). Un repas simple et de bonne qualité, largement plus satisfaisant que l'usine de la veille...
De retour à l’hôtel, nous filons à l’onsen afin de nous remettre de cette longue journée de marche dans la chaleur, puis regagnons notre chambre.